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Archive pour le 9 août, 2013

Waterloo Bridge (id.) – de James Whale – 1931

Posté : 9 août, 2013 @ 11:21 dans 1930-1939, WHALE James | Pas de commentaires »

Waterloo Bridge (id.) – de James Whale – 1931 dans 1930-1939 waterloo-bridge

Dix ans avant le sublime remake de Mervyn LeRoy, la pièce à succès de Robert Sherwood avait eu droit à une première adaptation hollywoodienne, déjà très réussie. Ne connaissant pas la pièce originale, impossible de dire laquelle des deux versions est la plus fidèle. Mais ce premier film met en valeur le superbe travail de scénariste du second, qui sera nettement plus complexe et tragiquement romanesque que cette version 1931.

Le Waterloo Brigde de James Whale repose sur le même fil conducteur et les mêmes scènes-clés que son remake, mais d’une manière beaucoup plus simple et linéaire. La rencontre sur Waterloo Bridge menacée par les raids aériens de la Grande Guerre est quasiment la même, mais le poids omniprésent du conflit est bien moins perceptible ici. Le contexte du tournage, bien sûr, est différent : le film de LeRoy sera marqué par la seconde guerre mondiale, alors en cours, ce qui n’est pas le cas ici.

La guerre, dans le film de Whale, n’est qu’un ressors dramatique, une figure assez classique du destin, aussi tragique soit-il. L’une des principale différence entre les deux scénarios n’est pas anodin : la « faute » de Myra, contrainte à vendre son corps pour survivre, est antérieure à sa rencontre avec Roy, son chevalier blanc. Dès la rencontre de ces deux-là, leur destin est scellé. La responsable de cet amour impossible est moins la folie de la guerre que l’ombre de la grande dépression.

Moins bouleversant que La Valse dans l’ombre, Waterloo Bridge reste une belle réussite, passionnante et émouvante. Un film bien de son époque (l’ère pré-code Hayes), où la présence de danseuses semble n’être qu’un prétexte à filmer les comédiennes en petites tenues dans les coulisses, où, contrairement au remake, on voit Myra tapiner, et où la violence psychologique est souvent extrême.

Un beau film porté par une formidable Mae Clarke, et un Douglass Montgomery juvénile qui semble prendre vingt ans au fil de ces quelques jours. Les seconds rôles, cependant, sont nettement moins intéressants que dans le remake. La mise en scène de James Whale, elle, est très inspirée (malgré des transparences très approximatives), même si moins éclatante que celle de LeRoy. Whale n’est pourtant pas dans son terrain de prédilection, lui qui allait enchaîner avec Frankenstein, pour devenir l’un des grands noms du fantastique, au même titre que Tod Browning.

• Le film de James Whale figure en bonus sur l’indispensable double-DVD de La Valse dans l’ombre, édité chez Wild Side Vidéos il y a quelques mois.

Le dernier train pour Frisco (One more train to rob) – de Andrew V. McLaglen – 1971

Posté : 9 août, 2013 @ 11:12 dans 1970-1979, McLAGLEN Andrew V., WESTERNS | Pas de commentaires »

Le dernier train pour Frisco (One more train to rob) – de Andrew V. McLaglen – 1971 dans 1970-1979 le-dernier-train-pour-frisco

Pas grand-chose à sauver dans ce western semi-parodique qui ressemble bien plus à un téléfilm un peu bancal qu’aux grandes réussites du genre, qui ont pourtant toujours influencé le fils McLaglen. Elevé par un acteur fétiche de John Ford (Victor McLaglen, donc), lui-même ancien assistant du grand Ford, le réalisateur n’a jamais cessé de diriger les anciens acteurs de son maître à penser (John Wayne, notamment, est très présent dans sa filmo). Ici, on retrouve ainsi George Peppard, (petite) figure fordienne depuis La Conquête de l’Ouest, et surtout Harry Carey Jr dans un petit rôle de braqueur.

Contrairement à beaucoup de films de McLaglen, qui tente souvent, maladroitement la plupart du temps, de renouer avec l’esprit de l’âge d’or d’Hollywood, celui-ci est visiblement inspiré par les programmes télé de l’époque. L’intrigue assez classique (un braqueur de trains sort de prison et veut se venger de son ancien complice et ami) est engloutie sous un humour lourdingue qui ne fait jamais mouche, et qui casse totalement le rythme de ce qui aurait pu être un petit western sombre et plaisant.

George Peppard n’est ni bon, ni mauvais. Il est là, c’est tout, se contentant de sourire à pleines dents comme son futur personnage de la série L’Agence tous risques, le seul de ses rôles dont le grand public d’aujourd’hui se souvienne vraiment. On ne croit jamais vraiment à son personnage, ni à ses relations avec la communauté chinoise, omniprésente. C’est d’ailleurs la seule vraie originalité de ce film, mais traitée avec des sabots énormes.

• Le DVD vient d’être édité par Sidonis dans sa collection Westerns de Légendes, avec une présentation par l’incontournable Patrick Brion.

 

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