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Archive pour le 30 juin, 2013

La Loi et l’Ordre (Righteous Kill) – de Jon Avnet – 2008

Posté : 30 juin, 2013 @ 5:00 dans * Thrillers US (1980-…), 2000-2009, AVNET Jon, DE NIRO Robert, PACINO Al | Pas de commentaires »

La Loi et l'Ordre (Righteous Kill) - de Jon Avnet - 2008 dans * Thrillers US (1980-…) la-loi-et-lordre

Je ne sais plus quel critique a souligné le premier que Avnet était l’anagramme de navet. Un peu facile, oui, mais faut reconnaître que le réalisateur n’est pas un auteur, et qu’il a une fâcheuse tendance à creuser des sillons déjà bien profonds. Ce qui n’est pas si grave, puisque ses films ne sont pas pires que le tout venant hollywoodien.

Sauf qu’avec La Loi et l’Ordre, Avnet mérite d’être giflé en place publique. Cette énième histoire de tueur en série, faux remake de Magnum Force, ne repose que sur une seule idée et une seule envie : réunir vraiment DeNiro et Pacino, en les filmant côte à côte comme ils ne l’avaient jamais été auparavant.

C’est un peu mince, surtout que pour arriver à ça, le film film emprunte les pires sentiers battus : un polar, bien sûr, bourré de clichés et franchement fatiguant, plein de ces effets tape-à-l’œil que l’on retrouve d’une production à l’autre, et avec des personnages qui frôlent le ridicule. La pauvre Carla Gugino, par exemple, est réduite à jouer une fliquette nympho excitée par la violence…

DeNiro et Pacino, versions parodiques d’eux-mêmes, ont à peu près trente ans de trop pour leurs rôles. Difficile de les imaginer comme des superflics. Difficiles, même, de les imaginer comme des super-acteurs : livrés à eux-mêmes, ils grimacent et cabotinent comme dans leurs pires prestations de ces dernières années. Triste…

Pourtant, c’est leur âge avancé qui sauve (un peu) le film. Parce qu’on sent derrière ces flics en bout de course un mélange d’urgence et de frustration, et l’absence de meilleurs lendemains les rend émouvants. A condition d’être particulièrement tolérants et de chercher au-delà des ambitions du réalisateur…

Un conseil, quand même, pour les nostalgiques de DeNiro et Pacino : mieux vaut se replonger dans le fameux fondu-enchaîné du Parrain 2, ou dans les champs/contre-champs de Heat. Deux occasions nettement plus enthousiasmantes de voir ces deux immenses acteurs partager l’écran.

Le Comte de Monte Cristo. 2ème époque : Le Châtiment – de Robert Vernay – 1943

Posté : 30 juin, 2013 @ 4:34 dans 1940-1949, VERNAY Robert | Pas de commentaires »

Le Comte de Monte Cristo. 2ème époque : Le Châtiment - de Robert Vernay - 1943 dans 1940-1949 le-comte-de-monte-cristo-2

A la fin de la première partie, Edmond Dantès revenait incognito parmi les siens, et jouait les anges gardiens pour les rares qui lui étaient restés fidèles. Cette seconde partie sonne l’heure de la vengeance. Morcef, De Villefort et Caderousse vont morfler. Dantès, lui, ne va rien gagner…

Ce deuxième film laisse la même impression que le premier : Robert Vernay signe une adaptation très soignée et passionnante de l’œuvre de Dumas, mais trop sage, trop appliquée. Un film d’acteurs (tous excellents), un « film de patrimoine » auquel manque une vraie personnalité, voire un brin de folie.

Par moments, quand même, la mise en scène de Vernay devient plus inspirée. Celle où De Villefort, démasqué en pleine audience, titube dans les couloirs déserts du tribunal vers l’ombre immobile et implacable de Dantès / Monte Cristo. En une séquence presque surréaliste, Vernay résume tout : le poids de la culpabilité, le temps qui a passé, cruel, et l’absence de salut pour un Dantès qui ne tirera rien de bon de sa vengeance.

Vernay filmera lui-même une autre adaptation du roman, en couleur et avec Jean Marais. Un film qui, dans mon (très vague) souvenir, n’est pas à la hauteur de celui-ci.

Le Comte de Monte Cristo. 1ère époque : Edmond Dantès – de Robert Vernay – 1943

Posté : 30 juin, 2013 @ 4:31 dans 1940-1949, VERNAY Robert | Pas de commentaires »

Le Comte de Monte Cristo. 1ère époque : Edmond Dantès - de Robert Vernay - 1943 dans 1940-1949 le-comte-de-monte-cristo-1

On parle souvent de cette première adaptation de Robert Vernay (il en signera une seconde une quinzaine d’années plus tard, avec Jean Marais) comme de la meilleure version ciné du roman de Dumas. C’est oublié un peu vite le film muet de Henri Fescourt qui, même imparfait, était parsemé d’éclairs de génie et de recherches formelles qui font un peu défaut ici. Le film de Vernay est une belle production, ambitieuse et parfaitement rythmée, mais un rien trop sage.

Pour s’en convaincre, il suffit de comparer les versions Vernay et Fescourt de l’évasion de Dantes. Strictement identiques sur le papier, les deux séquences ont loin d’avoir le même impact à l’écran : dans le film muet, c’était un plan d’une grande audace et inoubliable ; ici, Vernay passe totalement à côté de l’enjeu dramatique du moment, signant des images trop plates et anti-spectaculaires.

Le film de Robert Vernay semble placer tous ses efforts dans les décors et l’interprétation, effectivement irréprochable. Pierre Richard-Willm, en particulier, porte parfaitement le poids du destin de ce qui reste l’un des personnages les plus tragiques du patrimoine français.

La séquence de son arrestation est l’une des plus belles du film, parce qu’elle arrive durant un moment de bonheur total dont on connaît évidemment l’issue avant les personnages. Curieusement, Robert Vernay ne filme que le début de ce moment-clé, alors que Dantès pense encore que son arrestation n’est qu’une méprise, et qu’il va être rendue à sa fiancée. Son sourire et son insouciance sont terribles parce qu’on connaît la suite…

Surtout, les seconds rôles sont exceptionnels. De Charles Granval dans le rôle du bon armateur Morel, à Alexandre Rignault dans celui du fourbe et lâche Caderousse, ou Marcel Herrand, le contrebandier au grand cœur.

Cette première partie est avant tout un film d’acteur. Vernay signe une mise en scène soignée et efficace, qui est surtout impressionnante par ce qu’elle ne montre pas. La mort du bijoutier est particulièrement marquante, et révèle toute la bassesse et la cruauté de personnages qui sont aussi détestables que minables. Après son évasion, Dantès, lui, se contente de récompenser ceux qui ne l’on pas oublié, gardant sa vengeance pour la seconde partie

Les Experts (Sneakers) – de Phil Alden Robinson – 1992

Posté : 30 juin, 2013 @ 4:04 dans 1990-1999, ROBINSON Phil Alden | Pas de commentaires »

Les Experts (Sneakers) – de Phil Alden Robinson – 1992 dans 1990-1999 les-experts

Voir la vieille trogne de Redord dans Sous surveillance a éveillé en moi des élans nostalgiques. Retour donc à une petite madeleine oubliée, un film beaucoup plus anecdotique que Havana, son film précédent, mais qui reste quand même cher à mon cœur. C’est donc Les Experts (rien à voir avec la série télé), le film qui a prouvé il y a plus de vingt ans que Phil Alden Robinson était bien un bon réalisateur, mais que son Field of Dreams était quand même une espèce de miracle qui ne se reproduirait sans doute pas.

Il y a quand même un moment formidable dans ce film. Une séquence apparemment sans grand intérêt, mais qui résume parfaitement les caractéristiques de chaque personnage : Mary McDonnell (belle actrice, trop vite oubliée) danse à tour de rôle avec chacun d’entre eux, révélant ainsi leur personnalité. Le jeunôt fougueux River Phoenix, le paranoïaque Dan Aykroyd, le raide Sidney Poitier, et l’aveugle dont les autres sens sont très aiguisés, David Strathairn.

C’est pour sa galerie de personnages improbables que le film vaut le détour : des « experts » qui ont quelque chose des Lone Gunmen de X-Files (qui allaient faire apparition peu après, ce n’est peut-être pas un hasard).

Au milieu de ces acteurs en roue libre, Redford est parfait, héros d’une histoire qui évoque par moments Les 3 jours du Condor, dans une version beaucoup, beaucoup plus légère, et dans un rôle pas si éloigné de celui de Sous surveillance : dans les deux films, il interprète un ancien activiste rattrapé par son passé.

Sneakers est un film mineur, mais fort sympathique. Un peu trop long, inutilement complexe, et lesté par quelques enjeux dramatiques qui n’apportent rien, mais irrésistible dès que la légèreté et l’humour reprennent le dessus, ce qui est le cas le plus souvent.

 

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