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Archive pour le 22 mai, 2013

Appelez Nord 777 (Call Norhside 777) – de Henry Hathaway – 1948

Posté : 22 mai, 2013 @ 4:43 dans * Films noirs (1935-1959), 1940-1949, HATHAWAY Henry, STEWART James | Pas de commentaires »

Appelez Nord 777 (Call Norhside 777) – de Henry Hathaway – 1948 dans * Films noirs (1935-1959) appelez-nord-777

Le film d’Hathaway s’inspire d’un fait authentique. Une petite annonce a attiré l’attention d’un journaliste américain : une vieille dame lançait un appel à quiconque pourrait donner une information qui permettrait d’innocenter son fils, emprisonné depuis onze ans pour le meurtre d’un policier. Le point de départ est déjà passionnant, mais l’implication du journaliste, les problèmes de société que son enquête soulève (la place du journaliste, le sérieux de la police…), et l’approche choisie par Hathaway, font du film une œuvre majeure.

C’est un style quasi-documentaire que le cinéaste adopte : une voix off qui intègre constamment l’enquête dans son contexte historique, un noir et blanc au grain épais proche des authentiques images d’archive, et la décision de tourner dans les vrais décors du drame. Les rues de Chicago sont celles où le journaliste a vraiment enquêté, la prison est celle où le fils a passé onze ans de sa vie… Il y a un vrai accent d’authenticité dans ce film, notamment dans sa manière de montrer la communauté polonaise, au cœur de l’histoire.

Les quartiers populaires et miséreux, où les appartements transpirent la pauvreté et la promiscuité, sont formidablement filmés, tout comme ces bars innombrables qui semblent totalement privés de joie et d’entrain. C’est l’une des grandes forces du film : réussir à faire ressentir le quotidien miséreux de cette communauté d’immigrés qui peinent à se trouver une place dans cette Amérique pas si accueillante. Un quotidien qui contraste avec celui du journaliste et de sa jeune épouse, image presque stéréotypée du couple américain moyen, qui boit des bières en faisant des puzzles.

James Stewart, forcément, est le choix idéal pour jouer cet Américain au grand cœur, lueur d’espoir dans une société qui n’accorde pas la même chance à tous. C’est aussi un grand film sur le monde de la presse, avec une vision certes romantique du métier de journaliste, mais parfaitement lucide : Stewart joue certes les redresseurs de tort, mais son enquête répond d’abord à la nécessité de plaire aux lecteurs, et aux financeurs. Call Northside 777, chef d’œuvre de plus à mettre au crédit d’un Hathway décidément très sous-évalué, est un grand film américain..

Identity (id.) – de James Mangold – 2003

Posté : 22 mai, 2013 @ 10:09 dans * Thrillers US (1980-…), 2000-2009, FANTASTIQUE/SF, MANGOLD James | 1 commentaire »

Identity (id.) – de James Mangold – 2003 dans * Thrillers US (1980-…) identity

James Mangold revisite les 10 petits nègres, à la manière du slasher. Un lieu coupé du monde, dix personnages qui ne se connaissent pas et qui sont obligés de cohabiter, les éléments qui se déchaînent, et le casting qui se fait dessouder petit à petit et de manières très différentes : décapité, empalé, écrasé, explosé… C’est à un jeu de massacre saignant et jouissif que Mangold nous convie.

Difficile d’en dire plus sur l’histoire sans dévoiler le rebondissement final, et sans gâcher le plaisir très grand que l’on prend à se laisser manipuler. Mais dans la série des trompe-l’œil agaçant (Sixième Sens, Les Autres, Shutter Island…), celui-ci surprend agréablement. Dès le début, on réalise qu’on n’est pas dans un shasher de plus, et qu’il y a une force inattendue qui réunit ces dix personnages par cette nuit de tempête. Mais l’intelligence du scénario et son originalité font mouche, même si le fameux rebondissement arrive sans doute trop vite, vidant le dernier quart d’heure de son mystère et de son intérêt.

Malin, Mangold donne à ses acteurs des rôles volontairement stéréotypés (le héros au lourd passé pour John Cusack, le flic intense pour Ray Liotta, la pute qui rêve d’un meilleur avenir pour Amanda Peet, l’ex star capricieuse pour Rebecca de Mornay, le tueur psychopathe pour Jake Busey… même Clea Duvall retrouve un emploi qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui qu’elle avait dans Ghosts of Mars), choix qui accentue l’aspect irréel de cette communauté forcée, comme des indices semées sur la piste du mystère.
Ben oui, difficile d’en dire plus sans en dire trop…

En tout cas, on marche à fond (sauf à la fin, donc) dans ce film d’horreur brillamment réalisé par un James Mangold décidément surdoué dans tous les genres. Copland, 3h10 pour Yuma… Quel que soit le genre abordé, Mangold se l’approprie, surprend et pose sa patte. Un auteur, quoi…

 

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