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L’Aventurier du Rio Grande (The Wonderful country) – de Robert Parrish – 1959

Classé dans : 1950-1959,MITCHUM Robert,PARRISH Robert,WESTERNS — 21 mai, 2013 @ 13:57

L’Aventurier du Rio Grande (The Wonderful country) – de Robert Parrish - 1959 dans 1950-1959 laventurier-du-rio-grande

Gringo pour les Mexicains, « l’homme qui vit au Mexique » pour les Américains… Robert Mitchum est un homme sans patrie, qui se sent étranger où qu’il soit, d’un côté ou de l’autre du Rio Grande. C’est ce sentiment d’être un étranger partout qui est au cœur de ce beau western signé Robert Parrish, cinéaste méconnu mais personnage attachant et intimement lié à l’âge d’or d’Hollywood, dont il est une sorte d’héritier désigné.

Petit marchand de journaux aperçu dans une belle scène des Lumières de la Ville, proche de John Ford pour qui il a tenu plusieurs petits rôle, et monté ses documentaires de guerre, Parrish a grandi à Hollywood (c’est d’ailleurs le titre de sa formidable autobiographie, document indispensable sur Hollywood) avant de devenir un cinéaste audacieux, singulier et passionnant.

Parrish aime filmer des personnages en dehors de tous les stéréotypes, et cherche à surprendre dans les scènes les plus anodines, y compris dans sa manière de filmer les paysages, parfois baignés de brumes et magnifiques..

C’est un curieux western, vraiment, dont le seul fil conducteur est ce Brady, Mitchum, qui fait d’incessants allers et retour entre le Mexique et les Etats-Unis, voyages qui semblent illustrer les doutes et dilemmes moraux du personnage. Un « héros » qui passe un bon tiers du film immobilisé après s’être bêtement cassé la jambe. L’accident est lui-même filmé d’une manière très originale : une fougère qui roule dans les pattes du cheval et désarçonne Mitchum, dans un plan d’une beauté étonnante.

Tous les personnages sont comme ça, loin des types habituels du western. Charles McGraw dans un contre-emploi absolu, médecin très attachant. Pedro Armendariz en « gouverneur » mexicain au bord de la folie. Gary Merrill en officier hautain qui semble curieusement très fragile. Ou sa femme Julie London, beau personnage dont Parrish filme la détresse avec une infinie délicatesse. Et Mitchum bien sûr, immense. Sa nonchalance légendaire prend ici une dimension particulière, celle d’un homme qui croît à peine avoir droit à la rédemption.

Tout est réussi dans ce film : les amitiés (parfois inattendues, comme celle entre le héros et un jeune immigrant allemand), les scènes de bataille (impressionnantes et cruelles), la romance impossible entre Mitchum et London, et même les deux grandes scènes de fêtes populaires, l’une au Mexique, l’autre aux Etats-Unis, que Parrish filme avec un sens du détail, soulignant avec réalisme les différences de ces deux modes de vie. C’est passionnant.

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