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Archive pour le 20 mai, 2013

L’Egyptien (The Egyptian) – de Michael Curtiz – 1954

Posté : 20 mai, 2013 @ 3:21 dans 1950-1959, CARRADINE John, CURTIZ Michael, TIERNEY Gene | Pas de commentaires »

L’Egyptien (The Egyptian) – de Michael Curtiz – 1954 dans 1950-1959 legyptien

La filmographie de Michael Curtiz en dehors de la Warner, où il a signé ses plus grands chef d’œuvre (des Aventures de Robin des Bois à Casablanca, le gars les a enchaînés pendant près de vingt ans) n’a pas vraiment bonne réputation. Et c’est vrai que, loin du studio de ses débuts hollywoodiens, Curtiz semble avoir perdu une partie de son talent, ce qui a fait penser que le vrai génie était la fameuse atmosphère Warner, plutôt que le cinéaste lui-même.

C’est évidemment injuste, et la réussite de certains films plus tardifs vient réhabiliter Curtiz : Les Comancheros par exemple, ou Le Fier rebelle, côté westerns. Cet Egyptien est également hautement recommandable. Curtiz réussit à ne pas se laisser étouffer par son énorme budget, ses décors pharaoniques et ses milliers de figurants. Il réussit ce qu’il faisait si bien à la Warner : il crée une vraie atmosphère, et donne à son film un rythme exceptionnel, sans le moindre temps mort.

C’est sans doute l’un des meilleurs péplums de cette période, un film où, comme souvent, le destin personnel d’un homme est intimement lié à celui de leur civilisation. Et où, comme souvent, la distribution est prestigieuse : Jean Simmons, Victor Mature, Gene Tierney (dans un rôle totalement inintéressant, mais Gene Tierney quand même…), Peter Ustinov, John Carradine, Michael Wilding… et dans le rôle principal un certain Edmund Pardom.

Le personnage principal est particulièrement complexe et réussi : un type bien qui se destine à la médecine pour les pauvres, devient un proche du pharaon (dont il apprendra qu’il est le demi-frère), et finit par trahir toutes ses valeurs et tous ses proches pour l’amour d’une femme qui profite de lui, avant de trouver la rédemption, mais trop tard, grâce à une femme qui l’aime vraiment.

Il y a tout ce qu’on aime dans cet Egyptien : de l’amour, de la trahison, une amitié complexe (avec l’incontournable Victor Mature), le souffle du destin, des moments de bravoure (notamment l’attaque d’un lion). Curtiz, par contre, échoue lorsqu’il s’agit d’évoquer les troubles de cette époque marquée par le choc des religions. La violence et l’intolérance ne sont qu’évoquées et, malgré une séquence de chaos assez impressionnante, restent à l’état de simple toile de fond. Sur ce sujet, le Agora d’Amenabar sera nettement plus convaincant.

Alex Cross (id.) – de Rob Cohen – 2012

Posté : 20 mai, 2013 @ 3:16 dans * Thrillers US (1980-…), 2010-2019, ACTION US (1980-…), COHEN Rob | Pas de commentaires »

Alex Cross (id.) – de Rob Cohen – 2012 dans * Thrillers US (1980-…) alex-cross

Alex Cross est le héros d’une série de romans signés James Patterson déjà adaptés deux fois au cinéma avec Morgan Freeman dans le rôle principal (Le Collectionneur et Le Masque de l’araignée, dans lesquels l’acteur surfait sur le succès de Seven) : un profiler qui traque des tueurs en série en s’identifiant à eux.

Ce « reboot » (la pratique est décidément très à la mode) présente un Alex Cross qui s’apprête à faire son entrée au FBI, suite à une tragédie personnelle qui fait du tueur qu’il piste une proie très personnelle. Pourquoi pas… Ce pitch était la promesse d’une petite soirée plutôt sympathique : les deux films avec Morgan Freeman étaient très efficaces à défaut d’être des chefs d’œuvre, et Rob Cohen est le réalisateur d’un Daylight que j’ai toujours beaucoup aimé.

Sauf que Tyler Perry n’a pas le dixième du charisme (ou du talent) de Morgan Freeman, et que Cohen est aussi le réalisateur de Fast and Furious et xXx, et que Daylight fait plutôt figure d’heureuse exception dans une filmographie un rien douteuse.

Violent et très sombre, ce Alex Cross remplit son cahier des charges assez efficacement, mais le plaisir qu’on aurait pu prendre est gâché par une accumulation de mauvais choix de réalisateur. Une caméra souvent portée à l’épaule qui donne l’impression que Cohen a définitivement déposé les armes, tombant dans le pire travers de la facilité (tu veux pas te casser la tête à composer un plan qui fasse mouche ? t’as qu’à faire trembler ta caméra, ça marche toujours…).

Vers la fin du film, les choses se gâtent encore : la caméra embarquée dans une voiture adopte soudain le point de vue du tueur ; puis l’image devient soudain plus froide, sans transition ni autre raison que de signaler qu’on arrive dans le climax du film… Au lieu de renforcer le drame, ces effets ratés ne font que casser un rythme déjà discutable.

Et puis, si Tyler Perry est irréprochable (malgré son manque manifeste de charisme), Matthew Fox fait un numéro de dingue. Son but, visiblement : camper un méchant inoubliable. Son résultat : être grotesque, constamment dans l’excès.

A condition d’être dans une particulièrement bonne humeur, le film se laisse voir avec un certain plaisir. Mais on est bien dans le tout venant hollywoodien, sans personnalité, ni originalité.

 

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