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Archive pour le 14 mai, 2013

Un train pour Durango (Un treno per Durango) – de Mario Caiano – 1968

Posté : 14 mai, 2013 @ 10:27 dans 1960-1969, CAIANO Mario, WESTERNS | Pas de commentaires »

Un train pour Durango (Un treno per Durango) – de Mario Caiano – 1968 dans 1960-1969 un-train-pour-durango

Retour au spaghetti après l’excellent Texas. Ce Train pour Durango fait partie de la même vague de DVD proposée par l’éditeur Artus, spécialisé dans la curiosité du cinéma de genre. Celui-ci est quand même nettement moins excitant que le film de Valerii. Beaucoup plus proche de la parodie, même s’il y a une vraie originalité dans cette histoire de deux losers absolus qui se retrouvent embarqués malgré eux dans une chasse au trésor en plein cœur d’un règlement de comptes entre gangs rivaux. Oui, une espèce de parodie « lose » de Pour une poignée de dollars, l’acte de naissance officiel du western spaghetti.

Le réalisateur Mario Caiano réussit au moins une chose : faire de son film un mouvement continu qui parvient à maintenir l’intérêt en surprenant continuellement le spectateur. Un va-et-vient incessant entre l’humour (souvent noir, parfois lourdingue), l’action (les fusillades s’enchaînent) et l’extrême gravité (l’histoire se met en place à la suite d’un carnage hallucinant dans un train).

C’est à la fois la force et la faiblesse du film : savoir changer continuellement de ton. La force, parce que ces variations empêchent l’ennui de s’installer. La faiblesse, parce qu’enchaîner un massacre particulièrement cruel et sanglant, et un gag digne de Terence Hill et Bud Spencer a de quoi laisser pantois.

Dès la première scène d’ailleurs, le réalisateur fait le choix de dérouter, en présentant l’un de ses deux héros (Anthony Steffen, gentil idiot) avec une balle dans le cul. Étonnant… Et ces détails comiques outranciers n’en finissent plus, malgré la violence omniprésente qui, elle, n’est pas filmée au rabais. Mais ces accès de violence sont systématiquement désamorcés par des dialogues assez drôles, ou par les apparitions régulières d’un étrange justicier en costume rayé qui traverse l’Ouest sauvage en automobile.

Étrange western spaghetti, vraiment, qui respecte toutes les règles du genre (une musique tonitruante, des scènes très violentes, des grands espaces, de la sueur, du sang…), mais avec une approche parodique très inattendu…

Texas (Il Prezzo del Potere) – de Tonino Valerii – 1969

Posté : 14 mai, 2013 @ 10:23 dans 1960-1969, VALERII Tonino, WESTERNS | Pas de commentaires »

Texas (Il Prezzo del Potere) – de Tonino Valerii – 1969 dans 1960-1969 texas

Il n’y a pas que Leone et Corbucci dans le monde du spaghetti. Le non-spécialiste absolu que je suis a découvert avec un immense plaisir ce western italien signé Tonino Valerii (le réalisateur de Mon nom est Personne), assez passionnant et visuellement très impressionnant.

Le film possède les défauts qui me semblent inhérents au genre : une sur-utilisation du zoom (il n’y a décidément pas pire effet cinématographique) et une musique hyper présente, très inspirée de celles de Morricone. Un rien étouffante.

Mais surtout, il y a dans ce film un soin rare apporté à chaque plan, jusqu’au plus anodin. Et notamment l’utilisation d’un effet qui deviendra, plus tard, l’une des marques de fabriques les plus fascinantes de Brian De Palma : une image qui présente à la fois un très gros plan très net, et un arrière plan tout aussi net. Cet effet, presque généralisé dans les scènes de dialogues, illustre parfaitement la volonté de Valerii de soigner l’esthétique de son film, et renforce le malaise de ces scènes.

Côté scénario aussi, le film affiche une vraie ambition. Derrière cette histoire d’un ancien soldat impliqué malgré lui dans l’assassinat du président des Etats-Unis (joué par Van Johnson, l’écrivain aveugle de A 23 pas du mystère) se dissimule à peine l’assassinat de JFK, survenu six ans plus tôt, et que le film revisite façon western.

Le titre original (« le prix du pouvoir ») est d’ailleurs plus parlant que le titre français, Texas, qui rappelle quand même que l’histoire se déroule bel et bien à Dallas. On peut quand même se demander pourquoi la VF a fait du président un Sénateur… Raison de plus pour voir le film en italien.

Très loin du Dallas de 1963, ce Dallas-là est une petite ville de l’Ouest encore sauvage, mais la scène de l’assassinat semble être un copié-collé d’images que le monde entier connaît : celles de la mort de Kennedy. Une voiture décapotable, la réaction paniquée de l’épouse du président, et même la polémique sur l’identité du tireur et sur l’hypothèse d’un tueur isolé.

De ce président imaginaire, habité par la stature de Lincoln (omniprésent par le biais de portraits, ou de statues qui apparaissent subrepticement), le film fait un mixte fantasmé de Kennedy et Lincoln, une sorte de président définitif, grand homme politique qui croit en l’égalité entre les hommes.

Bien sûr, cet arrière-plan politique, aussi sincère soit-il, n’est qu’un prétexte. Le film est avant tout un vrai film de genre, avec un casting inattendu (on retrouve aussi Fernando Rey) autour de Giuliano Gemma, l’un des grands noms du cinéma de genre italien.

Relativement méconnu en France (sauf pour les grands amoureux du genre), Texas a souffert d’avoir été largement coupé lors de sa sortie française : il avait été amputé d’une vingtaine de minutes pour pouvoir être projeté dans un double-programme. La belle édition DVD d’Artus permet pour la première fois de découvrir la version intégrale de ce très bon spaghetti.

 

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