Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Archive pour le 19 avril, 2013

La Chevauchée fantastique (Stagecoach) – de John Ford – 1939

Posté : 19 avril, 2013 @ 1:12 dans 1930-1939, CARRADINE John, FORD John, WAYNE John, WESTERNS | 1 commentaire »

La Chevauchée fantastique (Stagecoach) – de John Ford – 1939 dans 1930-1939 la-chevauchee-fantastique-1

Que dire sur ce monument du western ? Treize ans après Trois sublimes canailles, Ford renoue avec un genre qu’il avait totalement délaissé depuis la fin du muet. Avec ces retrouvailles, le cinéaste signe une espèce de western définitif, qui rassemble toutes les grandes figures du genre : attaque d’Indiens, cavalerie à la charge, duel dans la nuit.

Surtout, Ford réunit dans une diligence tous les personnages typés du genre westernien : le hors-la-loi, le médecin alcoolique, le joueur de poker, le banquier hautain, le petit homme un peu lâche, la femme du monde qui arrive dans l’Ouest pour retrouver son mari, le shérif, le conducteur débonnaire, et la « fille » au passé sulfureux.

De ces stéréotypes, Ford fait des personnages à part entière, extraordinairement bien écrits et vivants. Le cinéaste a un vrai génie pour donner de la consistance au moindre second rôle de ses films, et pour créer des communautés éphémères, qui ont tout d’une vrai famille, avec ses attirances, ses inimitiés, ses engueulades, ses coups bas. Il est ici épaulé par des acteurs absolument formidables. De Claire Trevor (très émouvante) à Thomas Mitchell (forcément attachant), en passant par John Carradine (forcément fourbe), Berton Churchill (forcément détestable) ou Andy Devine (forcément bon bougre), que des grands acteurs, dans des rôles taillés sur mesure. Et que des habitués du cinéma de Ford.

la-chevauchee-fantastique-2 dans CARRADINE John

Et puis il y a John Wayne, bien sûr. L’acteur avait déjà fait quelques panouilles pour Ford à la fin du muet (notamment dans Hangman’s house), et avait déjà tenu la vedette de La Piste des géants pour Walsh, en 1930. Mais depuis près de dix ans, il enchaînait les westerns de série B (C ? D ?…) assez miteuses. C’est bien dans Stagecoach que Wayne devient un acteur puissant. Et une star par la même occasion.

D’ailleurs, on sent bien que Ford a décidé de faire de Wayne une star : l’acteur apparaît pour la première fois dans un travelling qui se termine en gros plan sur son visage impressionnant. Ce plan spectaculaire est de ceux qui créent les légendes…

Wayne est le vrai pivot d’un film qui combine merveilleusement l’intime et le spectaculaire, l’exiguïté de cette diligence avec l’immensité de Monument Valley, les drames personnels des personnages et les guerres indiennes qui font rage. Stagecoach est l’un des chef d’œuvre de Ford (et du western). De cette accumulation de figures obligées, Ford a tiré un film très personnel, et constamment inspiré. Un classique incontournable, oui.

Les Croods (The Croods) – de Kirk De Micco et Chris Sanders – 2013

Posté : 19 avril, 2013 @ 1:07 dans 2010-2019, DE MICCO Kirk, DESSINS ANIMÉS, SANDERS Chris | Pas de commentaires »

Les Croods (The Croods) – de Kirk De Micco et Chris Sanders – 2013 dans 2010-2019 les-croods

Quand L’Âge de glace rencontre Avatar, cela donne Les Croods, une folie animée (joliment) où la tectonique des plaques prend des allures d’héroïque fantasy, où un monde tout de pierre disparaît pour laisser la place à un univers peuplé d’animaux improbables : un croisement entre une souris et un éléphant, des essaims d’oiseaux carnivores, une baleine à quatre pattes…

C’est, franchement, du grand n’importe quoi, la jungle ressemble à celle d’Avatar, la fin de ce monde évoque les catastrophes planétaires à la Emmerich… Mais il y a dans ce film une vraie folie (due en partie à l’ex Monty Python John Cleese, qui a travaillé sur l’histoire) assez réjouissante.

Comme dans L’Âge de glace, le film évoque donc la fin d’une ère : celle de l’homme des cavernes, représentée par une famille de primates qui perpétue la tradition des cavernes, mais doit prendre la fuite pour survivre aux tremblements de terres, chutes de météorites et autres cataclysmes. Ils croiseront un jeune homme qui représente l’avenir, apprendront à maîtriser le feu, et quitteront définitivement l’obscurité des cavernes et la peur omniprésente.

Comme à peu près tous les dessins animés, celui-ci parle de la famille, de l’apprentissage, de l’héritage… Ce n’est pas toujours très fin, mais cette famille-là, menée par un père bas du plafond, est franchement drôle, et l’émotion point même à quelques moments. Et puis c’est mené à un tel rythme que les limites du scénario et les quelques incohérences n’ont pas grand intérêt.

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr