Les Bolides de l’Enfer (Johnny Dark) – de George Sherman – 1954
George Sherman s’évade du western le temps de cette bluette charmante, production Universal qui n’est pas si loin des productions Disney des années 70, style La Coccinelle. L’histoire, en tout cas, n’a rien à envier à ces films familiaux souvent tournés à la va-vite. Tony Curtis, la star montante de l’époque, y interprète un pilote-mécanicien qui tente d’imposer la voiture de course qu’il a inventée à son patron, qui ne jure que par les voitures familiales.
Rajoutez à ça que la fille dudit patron est rinde dingue du beau Tony, et vous aurez une bonne idée du suspense qui règne…
C’est, franchement, totalement inconséquent, taillé pour le marché familial. Sherman ne prend rien au sérieux, ici, et le film semble parfois n’être tourné que pour les scènes de course automobile. L’argument publicitaire de l’époque souligne d’ailleurs que le film est le premier à filmer d’authentiques voitures en course. Douteux, pour le moins : Wallace Reid s’en était fait une spécialité dès la fin des années 10.
Mais la course en question ne manque pas de charme : c’est rien moins qu’une traversée des Etats-Unis dont il s’agit, de la frontière canadienne à la frontière mexicaine. L’occasion de filmer de beaux paysages, de longues routes droites, de virages sinueux… Bref, des grands espaces comme George Sherman, grand nom du western, sait les mettre en valeur.
Au cœur du film, deux comédiens charmants : Curtis, donc, qui enchaînait les succès, et la craquante Piper Laurie, avec qui il a formé l’un des couples de cinéma les plus populaires du début des années 50. Les Bolides de l’Enfer est leur dernier film en commun, après Le Voleur de Tanger, Le Fils d’Ali Baba et l’excellent No Room for the groom.
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