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Archive pour le 20 mars, 2013

New York Confidential (id.) – de Russell Rouse – 1955

Posté : 20 mars, 2013 @ 3:53 dans * Films noirs (1935-1959), 1950-1959, ROUSE Russell | Pas de commentaires »

New York Confidential (id.) – de Russell Rouse – 1955 dans * Films noirs (1935-1959) new-york-confidential

Pas de flic, ni de point de vue extérieur dans ce film de gangster hors normes, mais le strict point de vue de ceux qui font les règles de la mafia, et de ses règlements de compte. Les « héros » ? Le patron du « syndicat » américain à New York (Broderick Crawford), et un tueur à gages aux manières parfaites mais au sang absolument froid (Richard Conte, impressionnant).

Pas non plus de réelle intrigue : c’est une succession de « contrats » passés sur ceux qui ne respectent pas les règles, ou qui représentent une menace pour le syndicat. Un enchaînement presque irréel de meurtres, dont l’origine nous restera mystérieuse, ainsi qu’à la plupart des protagonistes : le film s’ouvre directement sur l’un de ces règlements de compte, qui en suit un précédent et qui déclenchera tous ceux à venir.

Il y a des tueurs implacables, de jolies allumeuses, des trahisons, de l’amitié virile. Pourtant, New York Confidential ne ressemble à aucun autre film de gangsters. L’excellent Russell Rouse (connu aussi pour un très bon western, La première balle tue, et co-scénariste du film), adopte une approche quasi-documentaire dans un beau noir et blanc, et plonge au cœur de cette mafia qui dissimule sa violence et sa cruauté derrière une discrétion et une élégance apparente.

Le milieu est violent et cruel, il est aussi absurde : l’enchaînement des faits et l’approche hyper-réaliste de Rouse souligne l’aberration de ces règles appliquées aveuglement par les gangsters, qui poussent à tuer son meilleur ami, et qui incitent notre tueur à refuser toute attache émotionnelle avec qui que ce soit, sachant qu’il peut être amené à le tuer…

Le film a des accents de vérité impressionnants. Il doit aussi beaucoup à ses acteurs, formidables. Mention spéciale à Richard Conte et à l’inattendue Anne Bancroft (la fille du boss), deux jeunes gens dont on devine qu’ils pourraient vivre une histoire d’amour, mais qui acceptent avec plus ou moins de bonne grâce de suivre les règles d’un milieu dans lequel ils sont nés. Sachant tous deux que ces règles imposées finiront par leur être fatales…

Havana (id.) – de Sydney Pollack – 1990

Posté : 20 mars, 2013 @ 3:45 dans 1990-1999, POLLACK Sydney | Pas de commentaires »

Havana (id.) - de Sydney Pollack – 1990 dans 1990-1999 havana

J’ai toujours beaucoup aimé ce film mésestimé, petite Madeleine de mon adolescence que je revois régulièrement avec un plaisir qui ne cesse de croître.

Parce que cette époque (ces jours qui précèdent la chute de Batista et l’avènement de Castro) est fascinante. Parce qu’elle offre à Pollack une toile de fond passionnante, celle d’un monde en mouvement. Et justement parce qu’il y a dans ce film la conscience d’un monde qui disparaît, une nostalgie qui n’a rien d’idéologique, mais qui tient au poids du temps qui passe.

La révolution castriste est au cœur de Havana, mais le film parle de la perte de l’innocence, et de rien d’autre. D’ailleurs, le héros interprété par un Redford royal, digne héritier de Bogart (il descend les whiskys et les daïquiris avec autant de classe, et déboule dans la grande Histoire avec autant de désinvolture que l’acteur de Casablanca et Le Port de l’angoisse) se contrefout de cette révolution en marche. S’il y intervient, c’est d’abord pour sauver ce qui compte le plus dans sa vie : le poker et les grandes parties qui l’attendent à La Havane, paradis des joueurs en cette année 1958. Puis par amour, pour une belle étrangère (Lena Olin) qui se trouve être la femme d’un membre important de la révolution (Raul Julia, dans un rôle qui rappelle évidemment celui de Paul Henreid dans Casablanca). Même même lorsque ce type sans principe (c’est lui qui le dit) s’implique le plus, il le fait avec un égoïsme hallucinant. « Tu veux changer le monde ? Change le mien » lance-t-il à celle qu’il aime.

Pollack, grand cinéaste romantique et digne descendant des grands classiques, multiplie les clins d’œil à Casablanca. Jusque dans le sacrifice annoncé de son héros. De fait, Havana a toutes les qualités des grands films des années 40 : le souffle romanesque, la virilité de Redford, la sensualité de Lena Olin (les deux acteurs sont formidables), le poids de l’histoire, l’élégance de la mise en scène. Havana, le plus mal aimé des films tournés par Pollack avec Redford, est à redécouvrir d’urgence.

 

 

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