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Les Sept Voleurs (Seven Thieves) – de Henry Hathaway – 1960

Classé dans : * Polars US (1960-1979),1960-1969,HATHAWAY Henry — 19 mars, 2013 @ 13:17

Les Sept Voleurs (Seven Thieves) – de Henry Hathaway – 1960 dans * Polars US (1960-1979) les-sept-voleurs

Méconnu, ce film de cambriolage (un genre à part) a tout de même été régulièrement cité comme l’une des sources d’inspiration de Steven Soderbergh pour son Ocean’s Eleven. On y retrouve la même mécanique hyper-huilée du cambriolage, la même bande hétéroclite… mais franchement pas la même atmosphère. Le film d’Hathaway est passionnant et réjouissant, mais il est aussi très sérieux.

Ce n’était, semble-t-il, pas la volonté du cinéaste, qui voulait une œuvre légère et pleine d’humour, comme le sera le film de Soderbergh. Mais Rod Steiger refusait d’aller dans ce sens, donnant à son personnage, omniprésent, un sérieux et une rudesse qui change radicalement le ton du film.

On ne s’en plaindra pas : les trente dernières secondes, seul passage réellement dominé par la légèreté, sont de loin les moins intéressantes d’un film qui frôle le sans-faute. Le plus réussi : les rapports entre Eward G. Robinson et Rod Steiger, la tête pensante et le bras (pas) armé de cette bande forcément inattendue. Robinson a évidemment une présence magnétique, mais Steiger impressionne tout autant par la justesse et la puissance de son jeu.

Toute la première partie est entièrement centrée sur ces deux-là, et leur relation étonnamment tendre. Que sont-ils l’un pour l’autre ? Le film garde un certain mystère jusqu’à la dernière  partie. Mais leur rencontre et leurs premières discussions, dans des bars de Cannes, sont fascinantes, grâce aux comédiens, mais surtout grâce au savoir-faire exceptionnel de cette vieille baderne d’Hathaway qui, même dans un film relativement mineur comme celui-ci, est exceptionnel (suffit de comparer avec le Henri Verneuil de Mélodie en sous-sol, sur le même thème et à la même époque).

La réalisation du cambriolage, dans un casino très luxueux de la Croisette, est à l’image de la réalisation : au cordeau. Mais les à-côtés sont pas mal non plus. Alors que Steiger et Robinson parlent dans un club de jazz, la caméra s’éloigne soudain pour suivre deux des seconds rôles, sur scène : un duo formidablement filmé entre la danseuse Joan Collins et le saxophoniste Eli Walach. Une parenthèse fascinante dans ce thriller classieux et presque parfait.

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