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Blow Out (id.) – de Brian De Palma – 1981

Classé dans : * Thrillers US (1980-…),1980-1989,DE PALMA Brian — 31 janvier, 2013 @ 19:01

Blow Out (id.) – de Brian De Palma – 1981 dans * Thrillers US (1980-…) blow-out

De Blow-up, De Palma n’a repris que le prétexte de départ : un homme pense avoir enregistré un crime… sur photo dans le film d’Antonioni, sur bande-son dans Blow Out, le héros étant ici un preneur de sons pour films d’horreur tout pourris. Un argument de départ qui est pour De Palma l’occasion de signer une œuvre très personnelle, nouvelle réflexion brillantissime sur l’image et la perception.

Dans le rôle du preneur de son, hanté par une erreur passée qui a tourné à la tragédie, John Travolta est formidable. Sur le point d’entamer sa longue traversée du désert pré-Pulp Fiction, il trouve paradoxalement le meilleur rôle de sa carrière : un type en apparence droit et intègre, mais bien plus complexe que ça, condamné à répéter les mêmes erreurs et à vivre avec elles ad vitam eternam.

Du crime dont Travolta est le témoin, le scénario imagine un complot politique avec maître-chanteur, policier douteux, et homme de main meurtrier (John Lithgow). Mais cette intrigue n’est elle aussi qu’un prétexte. Ce qui intéresse De Palma, c’est son couple de héros : Travolta et Nancy Allen, jeune délurée idiote et adorable. Et c’est surtout le jeu sur l’image et le son, sur la manière dont l’un et l’autre se complètent…

Blow Out est une petite merveille de mise en scène, qui s’amuse constamment à recoller les pièces manquantes de la perception, seule manière d’appréhender correctement les choses, et d’agir. La manière dont il filme la séquence nocturne de prise de son est absolument sublime : les sons d’abord, puis l’origine de ce bruit, en gros plans avec Travolta en arrière-plan.

La fin du film est extraordinaire, dans le contexte du Liberty Day, qui ancre Blow Out dans l’histoire trouble des Etats-Unis (le film que monte Travolta à partir de son enregistrement évoque évidemment celui de Zapruder ; le crime s’inspire d’un accident à scandale de Ted Kennedy…

Comme dans d’autres films de De Palma (Les Incorruptibles, L’Impasse), il y a aussi une grande scène de gare, fausse course poursuite et vraie tragédie en marche. Avant une fin traumatisante et désespérée, absolument inoubliable.

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