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Des monstres attaquent la ville (Them !) – de Gordon Douglas – 1954

Classé dans : 1950-1959,DOUGLAS Gordon,FANTASTIQUE/SF — 18 janvier, 2013 @ 12:49

Des monstres attaquent la ville (Them !) – de Gordon Douglas – 1954 dans 1950-1959 des-monstres-attaquent-la-ville

Ça commence de la manière la plus banale : deux flics en uniforme patrouillent dans le désert du Nouveau Mexique, et découvrent une fillette déambulant sans but, totalement hagarde…Et c’est de cette manière simple et réaliste que le film de Gordon Douglas nous entraîne, peu à peu, dans le pire des cauchemars. Car ce que finissent par découvrir les policiers (notamment James Whitmore, éternelle vieille baderne du ciné ricain, ici dans l’un de ses rares rôles de héros), c’est l’existence de fourmis géantes…

Dans les années 50, la mauvaise conscience de l’Amérique après l’utilisation de la bombe atomique bat son plein, tout comme la parano liée à la guerre froide. Ce n’est pas un hasard si les monstres de cinéma sont légion à cette époque, que ce soit en Amérique (Tarantula, sur le même thème) ou au Japon (Godzilla, ses suites et ses dérivés) : fruits de mutations causées par l’arme nucléaire. « Avec l’ère atomique, nous entrons dans un monde inconnu », clame le scientifique du film, résumant le cœur de tous ces films.

Them !, pourtant, n’est pas un film de plus. Son approche réaliste et quotidienne en fait un film plus dérangeant, plus marquant, plus traumatisant que la production habituelle. Parce que l’histoire commence comme un film noir classique, avec une enquête et des personnages crédibles. Parce que la vie humaine a un poids ici, et que les victimes comptent. Et parce que la menace pèse directement sur les foyers des Américains moyens. Les victimes ne trouvent pas la mort dans des cadres menaçants, mais dans le confort d’une boutique, d’une caravane, ou d’une sortie en famille.

C’est la concrétisation tangible de la parano ambiante de cette époque qui prend la forme de fourmis géantes. La première demi-heure est particulièrement réussie, introduisant doucement et intelligemment le fantastique et l’horreur dans l’Amérique quotidienne. La partie centrale du film est un peu plus convenue, avec l’incontournable (et inintéressante) approche scientifique. Mais l’affrontement final dans les égouts de Los Angeles, oppressant et effrayant, apporte son lot de surprises et de sueurs froides.

Ce classique de la série B horrifique, six décennies plus tard, reste un monument de la terreur paranoïaque des années 50.

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