Daylight (id.) – de Rob Cohen – 1996
Un film catastrophe dans la droite lignée de ceux qu’on nous sortait à la chaîne dans les années 70, mais avec les moyens pyrotechniques et les effets spéciaux des années 90 : voilà ce qu’est exactement Daylight. La situation est simple : si vous n’aimez pas le genre, passez votre chemin. Si l’idée de passer deux heures avec un groupe hétéroclite coupé du monde après une catastrophe vous attire, alors il n’y a pas à hésiter. Etant plutôt de la seconde catégorie, c’est avec un plaisir gourmant que je m’étais précipité dans les salles, il y a une quinzaine d’années. Et le plaisir est, aujourd’hui, toujours bien présent.
Inutile de chercher dans Daylight autre chose que ce qu’il est basiquement : un simple survival, qui respecte à la lettre tous les poncifs du film catastrophe. On a donc une première partie (heureusement très courte) qui nous permet de faire connaissance avec tous les protagonistes que le destin (et la catastrophe) va faire se rencontrer. Forcément des gens très différents : une famille au bord de la rupture, un vieux couple et son chien (indispensable, le chien), un groupe de détenus, une jeune femme (jolie, forcément : il faut une ébauche de romance dans la tourmente), un riche homme d’affaires, et le noir sympathique dont on sait dès le générique de début qu’il va s’en sortir.
Puis, la catastrophe elle-même : une gigantesque explosion dans l’un des tunnels reliant New York et le New Jersey. Et une douzaine de survivants pris au piège dans cet enfer qui menace de s’effondrer. Heureusement, Stallone était dans le coin. Ex patron des sauveteurs viré suite à une mauvaise décision, qui décide de rejoindre les survivants pour les aider à trouver une sortie…
C’est en racontant l’histoire qu’on réalise qu’elle est vraiment con comme c’est pas permis. Parce qu’en regardant le film, la crédibilité n’est pas un critère que l’on prend en compte : tout ce qui compte, c’est l’efficacité du film, et le malin plaisir que prend le scénario à enchaîner les catastrophes et les situations critiques. Pas une minute de temps mort dans ce film spectaculaire et oppressant, qui réserve de belles scènes à chacun de ses personnages (notamment à Viggo Mortensen, parfaitement détestable en patron médiatisé vaniteux).
Stallone fait des merveilles en sauveteur de la dernière chance qui doit gérer les peurs des autres, trouver une issue à chaque situation périlleuse, et lutter contre ses propres doutes. Daylight arrivait pour l’acteur à un moment où il cherchait un nouveau souffle. Mais l’échec injuste du film (et celui, encore plus injuste mais plus prévisible, de Copland, l’année suivante) vont précipiter sa chute. Il lui faudra attendre dix ans, et le retour d’un certain Rocky Balboa, pour que le grand Sly retrouve sa place au sommet.
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