Brisby et le secret de NIMH (The Secret of NIMH) – de Don Bluth – 1982
Présenté comme le nouveau Walt Disney dans les années 80 et 90, Don Bluth a signé une série de petits chef d’œuvre qui n’ont pas pris une ride, comme Fievel et le nouveau monde, son gros succès, et ce Brisby, qui marche sur les mêmes brisées.
Il y est une nouvelle fois question de famille, de survie, de curage, d’entraide. Mais il y a ici une ambition assez rare dans le cinéma d’animation grand public, à la fois dans la narration (le film s’ouvre avec un narrateur dont on ne connaîtra l’identité que tardivement), et dans la noirceur du sujet.
Pour une fois, le héros n’est pas un enfant pur et innocent (à l’image de Fievel), mais une mère de famille, veuve de surcroît, avec quatre enfants à charge dont un est malade de pneumonie. Sur le papier, c’est juste impossible d’accepter une telle héroïne.
Pourtant sa fonctionne merveilleusement bien, avec ce qu’il faut d’humour (surtout grâce au sidekick, un corbeau maladroit) et de frissons (un grand méchant rat, un hibou effrayant), et de messages aussi subtils qu’audacieux : l’ouverture aux autres et le respect des différences (les rats ne sont pas forcément des ennemis), et même une critique des pratiques inhumaines de certains laboratoires.
C’est assez gonflé, et c’est d’une efficacité redoutable : le film, à plusieurs niveaux de lecture, plaît aussi bien aux adultes qu’aux enfants (les miens, de 4 et 7 ans, ont adoré).
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.