Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

La Mort dans la peau (The Bourne Supremacy) – de Paul Greengrass – 2004

Classé dans : 2000-2009,GREENGRASS Paul — 9 octobre, 2012 @ 18:05

La Mort dans la peau

Pour ce deuxième volet, Doug Liman cède sa place derrière la caméra à Paul Greengrass, et le changement est perceptible. Disons pour le meilleur et pour le pire. Greengrass est un cinéaste à la fois plus efficace et plus cérébral que Liman, mais qui a une fâcheuse tendance à généraliser le style « caméra à l’épaule en mouvement perpétuel ». Résultat : un style syncopé qui n’apporte pas grand-chose (c’est le moment où je joue le vieux con : les grands classiques le prouvent, ce n’est pas en faisant trembler sa caméra qu’on crée du rythme), et rend certains passages assez pénibles à suivre.

Curieusement, c’est dans les moments en creux que la caméra est la plus mobile, alors qu’elle a tendance à se calmer dans les scènes d’action pourtant spectaculaires. Comme si Greengrass avait peur d’ennuyer son auditoire dans les passages plus calmes. Il a tort : le film est suffisamment nerveux et tendu pour maintenir l’attention.

Il faut dire que le parti-pris de Greengrass est assez osé. Car La Mort dans la peau, deuxième volet très attendu d’une franchise déjà réputée pour son action frénétique, est finalement assez avare en action pure. Il y a de quoi s’en mettre plein les yeux, bien sûr, avec notamment une poignée de poursuites à couper le souffle et une belle séquence d’évasion d’une ambassade. Mais le scénario privilégie nettement le complot dont Bourne est le cœur. Plus complexe, aussi, que le premier film (et le troisième d’ailleurs).

Mais même sans grandes explosions et bastons, le film est joliment tendu, avec un rythme qui ne baisse jamais d’un cran. Sans poser les bases de l’intrigue (c’était pour La Mémoire…) et sans résoudre tous les mystères (ce sera pour La Vengeance…), ce deuxième volet prolonge et complexifie l’environnement de Jason Bourne. Il en fait un être encore plus seul, et encore plus hanté par son passé, formidablement joué par Matt Damon. Un maillon indispensable pour que le personnage entre définitivement dans le panthéon des meilleurs action heros.

• Voir aussi La Mémoire dans la peau, La Vengeance dans la peauJason Bourne : l’héritage et Jason Bourne.

 

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr