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Archive pour le 23 septembre, 2012

Charlot apprenti (Work) – de Charles Chaplin – 1915

Posté : 23 septembre, 2012 @ 2:46 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot apprenti

• Titres alternatifs (VO) : The Paperhanger, The Plumber, Charlie at work, Only a working man

• Titre alternatif (VF) : Charlot travaille, Charlot plombier, Charlot trimardeur

Trame classique, mais énorme numéro de Chaplin, génial et irrésistible dans cette petite comédie franchement drôle, malgré une réalisation encore très plan-plan. L’imagination de l’auteur-acteur est entièrement tournée vers le gag ; le soin du cadre n’a de sens que s’il sert l’humour.

Exemple le plus frappant : la première séquence, qui nous montre Charlot, employé d’un artisan tapissier, qui tire avec peine une charrette qu’on imagine trèèèèèèèès lourde, dans laquelle paresse son patron. Pour figurer une pente à 45°, la caméra se penche d’autant. C’est techniquement d’une simplicité extrême, mais il fallait le génie de mime de Chaplin pour qu’on y croit.

Pour le reste, lorsque les ouvriers arrivent dans la maison où ils doivent refaire le papier peint, la caméra reste la plupart du temps statique, filmant les personnages en pied et embrassant toute la pièce… Du théâtre filmé, quoi. Pourtant, il y a dans ce court métrage très classique un rythme et une imagination débordante qui sont totalement irrésistibles.

Charlot, qui multiplie les maladresses ou qui prend des allures de dandy tout en manquant totalement de savoir-vivre, est à mourir de rire. Edna Purviance, entre agacement et amusement, est à croquer. Les travailleurs sont les souffre-douleurs. Et les bourgeois finiront par rendre les armes… Bref, on est en terrain connu, mais c’est tellement bon !

La Mémoire dans la peau (The Bourne Identity) – de Doug Liman – 2002

Posté : 23 septembre, 2012 @ 9:21 dans 2000-2009, LIMAN Doug | Pas de commentaires »

La Mémoire dans la peau

Il y a tout juste dix ans (ben oui, déjà ma brave dame), cette adaptation d’une série de romans à succès de Robert Ludlum donnait un sérieux coup de fouet au cinéma d’action américain, genre qui, en dehors des Mission : Impossible, avait tendance à s’enliser depuis quelques années dans une surenchère un peu vaine d’effets spéciaux numériques d’où manquait souvent le principal : l’âme.

Le réalisateur de The Bourne Identity, Doug Liman, n’est pas tout à fait exempt des défauts que l’on reproche aux réalisateurs habituels du cinéma d’action moderne : lui aussi a une franche tendance à multiplier à l’extrême les plans pour donner du rythme à son film ; lui aussi privilégie la caméra portée à l’épaule pour que l’image soit dynamique… Deux tendances qui, à mon très humble avis, tendent plutôt à casser le rythme et à opacifier inutilement l’action.

Paradoxalement, c’est dans les scènes de dialogues que ces effets sont les plus tangibles. Dans les (nombreuses et spectaculaires) scènes d’action, Liman adopte au contraire un style presque rétro, avec des plans larges et travaillés, et force tôles froissées. Et c’est dans ces scènes explosives que le troublant réalisme du film est le plus tangible…

L’histoire est excitante au possible : un homme est repêché avec deux balles dans le corps. Il échappe à la mort, mais n’a plus le moindre souvenir de qui il est. Suivant les maigres indices que son corps lui révèle, il tente de découvrir qui il est, et réalise bientôt qu’il possède des dons incroyables pour le close combat, l’observation, les langues étrangères, la conduite, ou encore l’utilisation de toutes les armes. Il sait même faire des nœuds marins ! Il réalise aussi qu’on cherche à le tuer…

L’idée de génie est d’avoir confié le rôle à Matt Damon, acteur qui, jusqu’alors, me semblait bien falot, et n’avait absolument pas l’image d’un action hero. Mais c’est justement ce contre-emploi qui fait toute la force du personnage : son physique de jeune homme banal est un atout prodigieux. Et il faut bien reconnaître qu’il est exceptionnel… Il joue à merveille ce paumé quelconque qui réalise peu à peu qu’il n’est pas quelconque, et qui est effrayé par ce qu’il est capable de faire.

Il y a un plan, tout simple, dans les rues désertes de Zurick, de Matt Damon filmé de dos dans la nuit, qui résume parfaitement le cauchemar qu’il vit : seul dans une histoire qui lui est totalement étrangère, avec simplement des talents qu’il ignore avoir…

Le reste du casting est particulièrement bon, de Franka Potente en jeune expatriée entraînée malgré elle dans la cavale de Jason Bourne, à Chris Cooper en, patron au bord de la rupture d’une agence gouvernementale ultra-secrète, en passant par Brian Cox, en patron cynique de la CIA. Cerise sur le gâteau : un Clive Owen encore peu connu qui joue un tueur apparemment sans état d’âme et sans nuance. Jusqu’à sa dernière scène, pathétique et troublante, l’une de ces scènes qui apportent au film ce supplément d’âme…

• Voir aussi La Mort dans la peau, La Vengeance dans la PeauJason Bourne : l’héritage et Jason Bourne.

 

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