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Archive pour le 12 août, 2012

Pale Rider, le cavalier solitaire (Pale Rider) – de Clint Eastwood – 1985

Posté : 12 août, 2012 @ 6:28 dans 1980-1989, EASTWOOD Clint (acteur), EASTWOOD Clint (réal.), WESTERNS | Pas de commentaires »

Pale Rider

Neuf ans après Josey Wales, Clint Eastwood revenait enfin au western avec ce Pale Rider qui passe admirablement bien l’épreuve du temps. Pas par calcul, assurait-il alors, mais par simple envie, comme il a toujours choisi ses projets. Au milieu des années 80, on ne peut pas dire que le western était un genre porteur. D’ailleurs, Eastwood prend le contre-pied des films sortis à cette époque qui tentaient de moderniser le genre (Silverado, Young Guns…). Lui préfère revenir aux sources du genre qui lui a mis le pied à l’étrier.

Plus vraiment sous l’influence de Sergio Leone (comme il l’était clairement pour L’Homme des hautes plaines, son premier western en tant que réalisateur, dont la construction est curieusement semblable à celle de Pale Rider), pas encore tout à fait dans la lignée des grands maîtres classiques comme Ford (il le sera davantage avec Impitoyable), Clint trace son propre sillon : cette patte inimitable qui était la sienne dans les années 80, mélange de ses différentes influences cinématographiques, et surtout musicales.

Même si la musique de ce Pale Rider, pourtant signée Lennie Niehaus, est l’une des moins intéressantes de toute sa filmographie, le ton que Eastwood donne à son film trouve ses racines à la fois dans le jazz et la country, les deux « mamelles » musicales qui nourrissent la plus grande partie de l’œuvre eastwoodienne (jusqu’à ces dernières années en tout cas). Le jazz pour le rythme à la fois libre et entraînant, la country pour l’attachement à la terre, à la famille, et aux racines.

Pale Rider est sans doute celui de ses films qui s’attache le plus à la nature, le plus écolo de ses films qui dénonce (dans un western !) les méfaits de l’industrialisation sur l’environnement. Il utilise pour cela une pratique qui a réellement existé, et qui a effectivement fait polémique vers la fin du 19ème siècle : l’utilisation de la force hydraulique pour extraire l’or de la terre, et qui dévastait totalement les sols.

L’histoire, elle, est à peu près la même que celle de L’Homme des hautes plaines. Eastwood y incarne une nouvelle fois un mystérieux étranger qui semble revenir de l’au-delà pour aider une communauté menacée. Eastwood joue à fond la carte de l’ambiguïté, plus encore que dans son premier western. Le Preacher qui arrive, comme une réponse à la prière d’une jeune fille belle comme un ange, est-il lui-même un ange exterminateur ? Ou un simple pistollero qui trouvera sa revanche ? Libre au spectateur de choisir sa propre interprétation, Clint ne tranchera jamais…

Qu’importe, ou plutôt tant mieux : cette ambiguïté contribue à la réussite d’un film hors des modes et donc intemporel. Eastwood cinéaste n’y est sans doute pas aussi sensible et personnel que dans le sublime Honkytonk Man, mais le plaisir est immense.

Le Crime du docteur Crespi (The Crime of Dr. Crespi) – de John H. Auer – 1935

Posté : 12 août, 2012 @ 6:03 dans 1930-1939, AUER John H., FANTASTIQUE/SF | Pas de commentaires »

Le Crime du docteur Crespi

Chirurgien génial, hanté par la traîtrise de son ancien disciple, qui lui a « volé » la femme qu’il aimait, Erich Von Stroheim profite de l’accident de son rival pour lui injecter un virus de son invention, qui le fait paraître mort aux yeux de tous. Mais le pauvre, immobilisé, est bien conscient… Von Stroheim espère bien qu’il profitera au maximum de son propre enterrement !

Il y a dans The Crime of Dr. Crespi, petite production inspirée d’une œuvre d’Edgar Poe, une scène particulièrement marquante, vers le milieu du film : dans une obscurité profonde, le chirurgien s’approche de son rival apparemment mort, et lui dévoile (ainsi qu’aux spectateurs) l’horrible vérité. Avec un rictus sadique qui rappelle soudain à quel point Von Stroheim jouait à merveille les monstres, lui qui fut quelques années plus tôt le plus monstrueux des grands cinéastes du muet.

C’est, et de loin, la scène la plus marquante d’un film qui souffre par ailleurs, et furieusement, d’un vrai cinéaste et d’un directeur d’acteur. Les seconds rôles manquent totalement de profondeur, et débitent (mal) des dialogues ineptes. La première demi-heure, surtout, manque cruellement de rythme, et n’offre rien de bien excitant au spectateur : ni suspense, ni décors auxquels se raccrocher, pas même de jolie starlette qui ferait oublier l’ennui qui pointe.

Heureusement, il y a Von Stroheim, celui qu’on surnommait alors « l’homme que vous adorez haïr », et qui dévore littéralement l’écran par sa présence magnétique et ses fascinants tics d’acteur : le voir se préparer une cigarette et la fumer du bout des lèvres suffit à mon bonheur de cinéphile !

 

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