The Roaring Road (id.) – de James Cruze – 1919
C’est l’un des grands succès de Wallace Reid, acteur qui connut son heure de gloire au temps du muet, le plus souvent avec des films se déroulant dans l’univers des courses automobiles, avant de connaître la déchéance à cause de son addiction aux médicaments, suite justement à un accident de voiture (il mourra d’ailleurs prématurément en 1923, à l’âge de 32 ans).
Prototype de ce genre de films, The Roaring Road suit les aventures d’un pilote de seconde zone qui rêve de conduire l’une des voitures de course de son grand constructeur de patron, tout en convoitant la fille de ce dernier. Il finira par remporter une prestigieuse course sur piste, puis à battre le record de vitesse sur route entre Los Angeles et San Francisco, doublant un train sur le fil, dans ce qui reste la meilleure scène du film.
Et de loin : pour sympathique qu’il soit, le film souffre quelque peu d’une réalisation plan-plan sans grande inspiration, et d’un manque de rythme. Embêtant pour un film qui parle de l’amour de la vitesse… Seule cette grande séquence de la course entre le train et la voiture est réellement mémorable, en particulier ces plans où le grand patron, joué par Theodore Roberts, encourage du geste son pilote qui pulvérise un record sans même s’en rendre compte.
Wallace Reid est très sympathique dans ce rôle de pilote grande gueule et sûr de lui, personnage qu’il connaît par cœur et que le public adorait. Pourtant, c’est bien Theodore Roberts, en ancien coureur devenu patron surnommé « The Bear », qui lui vole la vedette. Bourru mais attachant, il livre une performance légère et pleine d’humour, comme on les aime.
Le film rencontrera un franc succès, à tel point que les acteurs se retrouveront l’année suivante pour une suite, plus réussie encore : Excuse my dust.
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