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Rocky Balboa (id.) – de Sylvester Stallone – 2006

Classé dans : 2000-2009,STALLONE Sylvester,STALLONE Sylvester (réal.) — 10 mai, 2012 @ 14:17

Rocky Balboa

« Time goes by too fast, Paulie »

Il y en a eu des ricanements, lorsque Stallone a annoncé son intention de redonner vie à son personnage fétiche, seize ans après Rocky 5, trente ans après le premier Rocky… Des ricanements, parce que Stallone est trop vieux : à quelques mois de son soixantième anniversaire, difficile de l’imaginer remonter sur le ring. Et puis Stallone n’était plus repassé derrière la caméra depuis plus de vingt ans (depuis Rocky 4). Et puis depuis une décennie, sa carrière ne cesse de suivre la mauvaise pente : au cours des dernières années, il s’est contenté de jouer les guest stars (y compris dans Taxi 3, si ce n’est pas une déchéance, ça…), les maîtres de cérémonie dans les show télévisés, et les vedettes dans des films de seconds plans dont certains n’ont même pas eu les honneurs d’une sortie au cinéma. Les temps sont durs…

Mais ce sont justement tous ces éléments qui font paradoxalement la force de ce Rocky Balboa, le plus beau film de la série depuis le premier film, dont il parvient à retrouver la magie et l’émotion viscérale.

Avec Rocky Balboa, Stallone renoue avec l’essence de ce qui a fait la force de son personnage. C’est de nouveau l’histoire d’un homme en décalage total avec son environnement, incapable de respecter les règles que la société impose. Un homme qui reproche à son fils d’avoir oublié l’essentiel en chemin : rester fidèle à soi-même, quelles que soient les circonstances. Mais Rocky est un personnage de cinéma, une espèce de fantasme de ce que Stallone aimerait être… et ce dernier reconnaît à mi-mot que personne n’applique vraiment cette règle. Rocky le fait, lui, et il est bien le seul.

Seul face aux clients du restaurant qu’il a ouvert, et qui le voient comme une sorte de clown sympathique dont ils apprécient les vieilles histoires de boxeur. Seul face aux officiels qui refusent de redonner à cet homme vieillissant une licence de boxe. Seul aussi face à ses proches, qui eux se sont tous résignés : son fils devenu un employé respectable de la finance ; et Paulie qui, lorsque Rocky lui lance « Time goes by too fast, Paulie », lui répond « Not fast enough to me »

Le temps qui passe est au cœur de cette renaissance de Rocky. Car si Stallone retrouve la volonté absolue qui était la sienne, et celle de son personnage, en 1976, rien n’est tout à fait pareil. Stallone et Rocky n’ont plus 30 ans, ils en ont presque 60. Et Adrian n’est plus une jeune femme timide à séduire ; elle est morte d’un cancer, laissant Rocky seul face à ses souvenirs et sa nostalgie. Non, rien n’est comme avant. La volonté est là, parce que Rocky ressent toujours cette « bête » dans son ventre, qui ne demande qu’à sortir. Comme Stallone qui sait depuis longtemps qu’il doit retrouver Rocky. Mais en 1976, cette soif de se heurter à la dure réalité était pleine de promesses, pleine d’avenir. En 2006, pour le boxeur vieillissant comme pour le vétéran du film d’action, l’avenir est plutôt derrière…

Stalllone/Rocky sait que c’est la dernière fois de sa vie qu’il monte sur le ring. Et ces adieux sont d’une beauté déchirante, terriblement émouvants. Le plus bel au-revoir que l’on pouvait rêver pour Rocky ; la plus belle renaissance qui soit pour Stallone, qui retrouve sa rage de vaincre et son public.

• Lire aussi : Rocky ; Rocky 2, la revanche ; Rocky 3, l’œil du tigre ; Rocky 4 ; Rocky 5 ; Creed, l’héritage de Rocky Balboa ; Creed 2.

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