Alfred Hitchcock présente : Arthur (Alfred Hitchcock presents : Arthur) – d’Alfred Hitchcock – 1959
Après le tournage de La Mort aux trousses (et alors qu’il préparait Psychose), Hitchcock fait une petite pause en tournant cet épisode original dans la forme, mais totalement dans l’esprit de la série. Arthur est le propriétaire d’une batterie de volailles qui tue sa femme et la fait disparaître. Bientôt soupçonné par la police, il fait preuve d’un sang froid étonnamment.
C’est Laurence Harvey qui interprète cet homme glacial et solitaire, que l’on voit d’abord s’adresser longuement au spectateur face caméra, évoquant avec un étrange sourire le crime qu’il a commis et pour lequel il n’éprouve pas l’ombre d’un remord.
Cette longue introduction face caméra fait toute l’originalité de ce court film, mais c’est aussi sa limite : le procédé, qui suit l’habituelle introduction d’Hitchcock lui-même (et qui n’est pas la plus inspirée de la série, loin s’en faut), fait sourire dans un premier temps, mais s’étire trop longuement.
La partie plus conventionnelle qui suit est plus passionnante. Elle est essentiellement basée sur des face-à-face très tendus : entre Arthur et sa femme (Hazel Court) d’abord, séquences dont on connaît d’avance l’issue fatale ; puis entre Arthur et son ami policier (joué par le jeune Patrick McNee, futur interprète de John Steed dans Chapeau melon et botte de cuir), troublant jeu du chat et de la souris.
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