Play it again, Sam

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Postman (id.) – de Kevin Costner – 1997

Classé dans : 1990-1999,COSTNER Kevin,COSTNER Kevin (réal.),FANTASTIQUE/SF — 8 novembre, 2011 @ 13:33

Postman

On dira ce qu’on voudra de Kevin Costner, mais il faut lui reconnaître un courage, et une opiniâtreté peu courants dans le cinéma hollywoodien. Deux ans à peine après le flop de Waterworld, qui lui a coûté sa couronne de mégastar, voilà qu’il remet ça avec un nouveau film post-apocalyptique. La poussière a remplacé l’eau, certes, mais quand même. On ne peut pas dire que ce courage aveugle lui ait réussit : Costner a une nouvelle fois mordu la poussière (mouais…) avec cette grosse production malade, imparfaite, naïve… et profondément attachante.

En 1997, et malgré les bides de ses précédents films, Postman était un film très attendu : c’était la première mise en scène de Costner après le triomphe de Danse Avec les Loups, qui plus est avec un western futuriste. L’attente était grande, et la punition a été sévère. Echec sans appel dans les salles, lynchage aux oignons par des critiques très remontés… et l’oubli comme seul avenir pour ce chant d’amour aux glorieux services de la Poste. Wow, wow… Le film méritait-il vraiment un tel sort ? Quitte à passer (une nouvelle fois) pour un défenseur aveugle et obstiné du sieur Costner, je clame haut et fort : non, il ne méritait pas.

L’histoire n’est pas plus conne que celle de tous les autres films post-apocalyptiques (et il y en a eu un paquet depuis 1997). Une quinzaine d’années après une guerre mondiale, le monde est devenu un vaste désert, où les survivants vivent en petites communautés, alors que l’insécurité règne partout. Un homme solitaire échappe de peu à la bande du sinistre Béthléem, qui sème la terreur partout où il passe. Après avoir trouvé le cadavre d’un postier, il enfile ses vêtements et se fait passer pour un agent des « Nouveaux Etats-Unis », dans le seul espoir qu’on lui offre à manger. Mais sa supercherie va éveiller un espoir nouveau chez quelques personnes, puis chez d’autres…

Comme dans Danse Avec les Loups (et plus tard dans Open Range), il y a dans Postman des paysages somptueux. Comme ses deux autres réalisations, Postman est aussi un film qui évoque frontalement, et amoureusement, la construction des Etats-Unis : Costner rend hommage aux pionniers, et surtout aux cavaliers du pony express qui ont risqué leur vie pour unifier le pays. En faisant de ce western une fable futuriste, Costner n’a pas évité toutes les maladresses, certes, et son film paraît parfois bien naïf, et dégage par moments un patriotisme un peu exaspérant. Mais ces défauts révèlent aussi l’honnêteté d’un cinéaste qui aime son pays et son histoire. Et le western, bien sûr.

Gonflé, aussi, Costner fait de son héros une icône bien malgré lui, qui aurait bien passé le reste de sa vie à s’occuper de lui seul. Il a enfin le culot de priver le spectateur (et le grand méchant Béthléem) du grand affrontement final vers lequel toute l’action semblait se diriger…On ne peut pas non plus nier qu’il y a derrière ces paysages grandioses et ces scènes spectaculaires un souffle lyrique et romantique devenus bien rares. Ben oui, même avec ce grand film malade, Kevin Costner prouve qu’il est immense…

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