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Archive pour le 21 octobre, 2011

L’Esprit s’amuse (Blithe Spirit) – de David Lean – 1945

Posté : 21 octobre, 2011 @ 9:38 dans 1940-1949, FANTASTIQUE/SF, LEAN David | Pas de commentaires »

L'Esprit s'amuse

Après le succès de Heureux mortels, David Lean adapte une nouvelle fois une pièce de Noel Coward. Le résultat est considéré comme l’une des meilleures comédies anglaises des années 40, mais je vais être bien moins enthousiaste que la postérité ! Bon, je dois reconnaître ne pas être très friand des comédies de mœurs mettant en scène des fantômes (si, si, il doit y en avoir d’autres). C’est peut-être pour ça que cette comédie qui se veut enlevée (la femme de ménage n’arrête pas de courir) et acide (un homme qui fait ménage avec sa nouvelle femme et le fantôme de sa femme précédente, quel scandale !) m’a totalement laissé sur la touche.

Rex Harrison y interprète un écrivain remarié après la mort de sa première femme, qui fait appel à une médium pour l’observer sans en avoir l’air et en faire un personnage de son prochain roman. Sauf que la séance tourne bizarrement, et que le fantôme de son ex lui apparaît (mais juste à lui) et s’incruste durablement… Dans un premier temps, le personnage très excentrique de Margaret Rutherford (la médium) fait sourire, mais sa prestation finit par être un brin exaspérante. Quant aux quiproquos créés par ce fantôme qui n’est visible et audible que de Rex, ils font sourire une ou deux fois… mais le running gag revient sans cesse, jusqu’au trop-plein. C’était sans doute très drôle sur scène, mais David Lean ne renouvelle pas le miracle de son précédent film : s’approprier le matériau de départ pour en tirer un film qui lui soit personnel.

On n’est pas pour autant dans du théâtre filmé : Lean, s’il reste très « cowardien », donne du rythme au film, et lui donne une atmosphère très british, qui lui font dire des choses très cruelles (le personnage de Rex Harrison est quand même un type d’un cynisme et d’un égocentrisme assez inouïs) avec une impression de légèreté délicieusement inconvenante. Rien que pour ça, et malgré le vert très laid du fantôme et l’ennui qui pointe son nez de temps en temps, le film mérite bien d’être vu.

Blitz (id.) – de Elliott Lester – 2011

Posté : 21 octobre, 2011 @ 9:14 dans * Polars européens, 2010-2019, LESTER Elliott | Pas de commentaires »

Blitz

Un flic aux méthodes radicales mal vu par ses supérieurs, sur la sellette après avoir mis hors circuit d’une manière radicale des voyous qu’il avait surpris en plein méfait… Non, Blitz n’est pas un remake de L’Inspecteur Harry, mais la filiation est évidente. Evidente et visiblement assumée comme le réalisateur semble le reconnaître au détour d’un dialogue (« Vous marchez dans la rue et vous tombez sur des types armés de cutters. Ils en veulent à votre fric et ils veulent vous graver votre nom sur la tronche. Dans ce cas, vous pensez plus à votre tronche ou aux journaux ? »). L’hommage méritait-il un film ? Pas sûr…

Blitz n’a pas le côté écœurant de certains « vigilante », le rôle de la fliquette qui lutte contre sa propre toxicomanie est original et sonne juste, Jason Statham ne manque pas d’un certain charisme animal (bestial, même), et la peinture de Londres est clairement en dehors des sentiers battus, inquiétante et violente. Voilà pour les points très positifs.

Mais la balance penche très nettement du côté négatif. Pour commencer, et sans vouloir dire « c’était mieux avant » (mais c’était mieux avant, quand même…) Elliott Lester n’est pas Don Siegel. Et Blitz n’arrive pas à la cheville de Dirty Harry, pas plus que Statham ne supporte la comparaison avec Eastwood. Charismatique, peut-être, mais la profondeur du personnage avoisine le néant. Et le tandem que ce type hyper viril (de 1940 à 2010, l’image de la virilité a migré de Humphrey Bogart à Jason Statham… ben oui, c’était vraiment mieux avant !) forme avec un flic homosexuel sur le modèle archi-rabattu du buddy movie, est aussi lourd qu’inintéressant.

Quant à l’histoire (deux flics enquêtent sur un tueur de flics qui sévit dans les rues de Londres), elle ne tient pas ses promesses, loin s’en faut. Le méchant manque de profondeur, l’enquête est baclée, et le rebondissement final est téléphoné.

A moitié agacé, à moitié ennuyé, on finit par se désintéresser de l’intrigue, pour s’amuser au jeu des ressemblances… qui ne manquent pas. Basic Instinct (« vous allez m’arrêter pour avoir fumé ? »), Sixième sens (la relation dangereuse nouée par le tueur avec un journaliste, interprété ici par David Morrissey), ou encore American History X (ouïe… le coup de la bordure de trottoir) et plein d’autres. Sûr que ce sont des hommages…

 

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