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Archive pour le 4 octobre, 2011

Forfaiture (The Cheat) – de Cecil B. De Mille – 1915

Posté : 4 octobre, 2011 @ 10:43 dans 1895-1919, De MILLE Cecil B., FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Forfaiture

Décidément, Cecil B. De Mille vaut (parfois) bien mieux que sa pauvre réputation de spécialiste de la grosse production hollywoodienne tendance réac. Pour preuve deux chef d’œuvre du western (Une aventure de Buffalo Bill et Pacific Express), et la qualité souvent exceptionnelle de ses films muets. Et De Mille n’a pas attendu la grande décennie 1920 pour maîtriser parfaitement l’outil cinématographique : dès 1915, il s’impose comme l’un des premiers très grands cinéastes, l’égal d’un Griffith. Forfaiture est bien plus modeste sur le fond que Intolérance, tourné la même année. Mais dans la forme, on est dans un cinéma d’une modernité époustouflante…

Et pourtant, le film est d’une sobriété exemplaire : la plupart du temps, les décors sont réduits au strict minimum. En particulier dans la maison de style japonais, où les personnages semblent sortir directement de la nuit. Ce dépouillement extrême permet à De Mille de se concentrer sur les visages expressifs de ses acteurs, et sur des jeux d’ombre qui touchent parfois au génie, et tout particulièrement dans le « climax » du film : la célèbre scène du fer rouge…

L’histoire est relativement connue (Marcel L’Herbier réalisera un remake en 1937) : une jeune femme mariée à un homme d’affaire perd les 10 000 euros que lui a confié un organisme de charité, en les jouant en bourse. Elle demande l’aide d’un riche Japonais qui refuse ensuite de lui laisser sa liberté, cherchant à abuser d’elle et la marquant de son sceau brûlant comme du bétail…

Il y a dans cette histoire cruelle des thèmes qui reviendront souvent dans les films « matrimoniaux » que De Mille enchaînera dans les années 20 : un couple menacé par les relations extra-conjugales, un entourage bourgeois à la frivolité parfois mesquine… Mais ce film de jeunesse possède en plus une immense cruauté, qui trouve son point culminant lorsque le Japonais marque de son sceau chauffé au fer rouge l’épaule gracile de Fanny Ward. Une scène de viol figurée que n’aurait sans doute pas reniée Hitchcock…

Cette séquence d’une grande violence psychologique et physique fait entrer Sessue Hayakawa dans l’histoire. L’acteur deviendra même l’un des acteurs les mieux payés d’Hollywood au milieu des années 10, et restera le plus célèbre acteur japonais (jusqu’à Toshiru Mifune, en tout cas). Malgré quelques apparitions dans d’autres films marquants (en particulier Le Pont de la Rivière Kwai), il restera profondément marqué par son rôle dans Forfaiture, rôle qu’il retrouvera plus de vingt ans plus tard dans le film de L’Herbier.

Yogi l’Ours (Yogi Bear) – d’Eric Brevig – 2010

Posté : 4 octobre, 2011 @ 10:41 dans 2010-2019, BREVIG Eric, FANTASTIQUE/SF | Pas de commentaires »

Yogi l'ours

Je me suis promis d’évoquer sur ce blog tous les films que je voyais, sans faire d’impasse. Alors pas question d’oublier cette adaptation « live » d’un dessin animé créé par Hanna et Barbera. Même si, franchement, je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir trouver à dire, à part que c’est rigolo.

Dans la lignée des productions Disney des années 60 et 70, le film raconte les aventures de l’ours Yogi et de son copain Boubou, deux plantigrades pas comme les autres : ils parlent (et pas seulement entre eux, hein : avec les humains, aussi), et se nourrissent non pas en chassant comme tous les ours, mais en volant les paniers de pique-nique aux visiteurs du parc où ils vivent. Mais ce parc est menacé par le maire sans scrupule qui a décidé d’en tirer profit en coupant les arbres. Evidemment, les deux ours et leur ami le ranger Smith (qui tombera amoureux d’une jolie réalisatrice de documentaire) vont tout faire pour sauver le parc. Et comme j’ai un mauvais fond, j’m’en va vous dévoiler la fin : ils vont réussir !

C’est sans prétention et amusant. Le mélange de personnages réels et d’images de synthèse est plutôt réussi, et on passe un bon moment à observer ses enfants (en l’occurrence, deux p’tits gars de 3 et 6 ans) partir en grands éclats de rire devant les catastrophes qu’entraîne la balourdise de Yogi. C’est peu, certes, mais c’est aussi beaucoup pour un papa…

 

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