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Archive pour le 26 avril, 2011

Quatre étranges cavaliers (Silver Lode) – d’Allan Dwan – 1954

Posté : 26 avril, 2011 @ 6:17 dans 1950-1959, DWAN Allan, WESTERNS | Pas de commentaires »

Quatre étranges cavaliers

S’il ne fallait voir qu’un seul film d’Allan Dwan (ce serait quand même dommage), alors que ce soit ce petit western de 75 minutes seulement, tourné avec peu de moyens dans le décor unique d’une petite ville, avec des comédiens de seconds plans. Parce que, mine de rien, Dwan signe un western immense, un film ouvertement politique, une étude sociologique incomparable, et tout simplement l’un des très grands films de la décennie.

Le film commence par un générique typique de western : une suite de plans montrant les étendues immenses et désertes de l’Ouest américain, comme pour dresser une frontière naturelle et infranchissable autour de cette petite ville dont on ne sortira plus jamais jusqu’au mot « fin ». Le premier plan à l’intérieur de la ville est magistral : une bande d’enfants joue aux billes, mais leur occupation innocente est troublée par l’arrivée de chevaux, dont on ne voit d’abord, comme les enfants eux-mêmes, que les sabots piétinant le calme de cette ville, Silver Lode, sur le point de célébrer la fête nationale, et le mariage de l’un des siens.

C’est d’ailleurs pour ce dernier, Dan Ballard (John Payne) que les cavaliers sont arrivés : la bande menée par McCarthy (Dan Duryea) se présente comme un groupe de marshalls venus pour arrêter celui qu’ils présentent comme un tueur recherché par la loi. Mais il ne faut pas longtemps pour se persuader que les hommes de McCarthy sont les vrais méchants du film, même si la population, elle, n’en est pas autant convaincue.

Mieux peut-être que Fritz Lang dans Furie, Dwan filme le processus implacable d’une foule en marche. Cette population qui, dans un premier temps, soutient sans faille ce Dan Ballard qu’elle a adopté mais que, au fond, elle ne connaît pas si bien que ça, en vient bientôt à s’interroger : après tout, il ne vit à Silver Lode que depuis quelques années, et nulle ne sait ce qu’il faisait avant. Et puis, pourquoi refuse-t-il de s’expliquer ? Les mauvaises langues se contaminent. Le doute gagne peu à peu tous les braves habitants, y compris ceux qui étaient prêts à mourir ou à bafouer la loi pour le défendre. Seules, la future femme de Ballard et une entraîneuse avec qui il a eu une aventure font front, malgré leurs différences, pour soutenir celui à qui la ville entière s’apprêtait à faire la fête, mais qu’elle cherche aujourd’hui à lyncher.

Jamais, peut-être, un western n’a aussi bien « visité » les moindres recoins de l’une de ces petites villes typiques de l’Ouest. Lancé dans une fuite en avant, dans une course contre le temps, Ballard parcourt cette ville dans tous les sens, dans des séquences d’une grande intensité. Dwan réussit notamment l’un des plus grands travellings de l’histoire du cinéma, la caméra suivant un John Payne courant à travers les rues tout en se dissimulant derrière les maisons, des tonneaux, un chariot… Une caméra toujours au service de l’histoire et de la tension dramatique, mais d’une virtuosité éblouissante.

On ne peut pas non plus passer à côté de la charge politique à la fois lourde et pleine de nuance : nous sommes en pleine Chasse aux Sorcières, et le fait que le personnage de Dan Duryea s’appelle McCarthy n’est évidemment pas un hasard. Comme le Sénateur du même nom a poussé les Américains à vivre dans la menace constante de son voisin, le faux marshall McCarthy détruit l’harmonie de Silver Lode en révélant la mesquinerie et l’inhumanité de ces habitants, prêts à lyncher l’un des leurs, puisqu’ils vivent dans un monde où un bout de papier a plus de valeur que la parole donnée…

Au premier comme au second degré, Quatre étranges cavaliers est un chef d’œuvre.

Alfred Hitchcock présente : Le Secret de Mr. Blanchard (Alfred Hitchcock presents : Mr. Blanchard’s Secret) – d’Alfred Hitchcock – 1956

Posté : 26 avril, 2011 @ 9:10 dans 1950-1959, COURTS MÉTRAGES, HITCHCOCK Alfred, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Alfred Hitchcock présente secret de mme blanchard

Difficile de ne pas penser à Fenêtre sur cour, chef d’œuvre réalisé deux ans plus tôt, avec ce court métrage, 52ème épisode de la série Alfred Hitchcock présente (avant-dernier de la deuxième saison), sixième réalisé par Hitchcock. Le point de départ est le même : immobilisée chez elle comme James Stewart dans son loft (parce qu’elle est romancière et femme au foyer), une jeune femme observe ses voisins, et se persuade que l’un d’entre eux à tuer sa femme.

Seulement, Hitch choisit ici le mode comique et parodique, se moquant de lui-même et de son propre chef d’œuvre avec cette héroïne tête-à-claque, femme de lettre à l’imagination galopante qui cache mal sa déception alors que la « victime » ne cesse de réapparaître dès qu’elle échafaude les scénarios les plus macabres.

C’est léger et charmant, une vraie réussite dans le genre.

Alfred Hitchcock présente : Le Cas de Mr. Pelham (Alfred Hitchcock presents : The Case of Mr. Pelham) – d’Alfred Hitchcock – 1955

Posté : 26 avril, 2011 @ 9:10 dans 1950-1959, COURTS MÉTRAGES, FANTASTIQUE/SF, HITCHCOCK Alfred, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Alfred Hitchcock présente le cas de mr pelham

Troisième court métrage de la série réalisé par Hitchcock lui-même (c’est le 10ème épisode de la première saison), The Case of Mr Pelham est une curiosité, l’une des très rares incursions du cinéaste dans l’univers fantastiques, plus ouvertement encore que dans Les Oiseaux. Est-ce un film sur la folie, ou sur un dédoublement de la personnalité ? Ne comptez pas sur Hitch pour expliquer les dessous de cette histoire de cauchemar qui aurait d’avantage trouvé sa place dans La 4ème dimension, autre série anthologique, ouvertement fantastique et cauchemardesque celle-là.

Son héros, interprété par Tom Ewell (le séducteur maladroit de 7 ans de réflexion), est un homme à qui tout réussi, avec un bon job, un bel appartement avec majordome, un club accueillant où il côtoie ses amis… Bref, une vie bien rangée, tranquille et confortable, jusqu’à ce que son entourage se mette à le voir à des endroits où il n’était pas. Perdrait-il la mémoire ? Mr Pelham se demande bientôt s’il n’a pas un sosie dans la ville. Mais un sosie maléfique qui saurait tout de ses habitudes, et qui chercherait à lui voler sa vie…

L’histoire est flippante à souhait, mais ce court ne convainc pas tout à fait. Tom Ewell ne parvient pas à atteindre cet état proche de la folie qui aurait porté le film vers le haut. Et Hitchcock lui-même filme ce petit film sans grande inspiration, comme s’il prenait à la légère ce sujet pourtant très sombre.

Alfred Hitchcock présente : Le Crime parfait (Alfred Hitchcock presents : The Perfect Crime) – d’Alfred Hitchcock – 1957

Posté : 26 avril, 2011 @ 9:10 dans 1950-1959, COURTS MÉTRAGES, HITCHCOCK Alfred, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Alfred Hitchcock présente : Le Crime parfait (Alfred Hitchcock presents : The Perfect Crime) - d'Alfred Hitchcock - 1957 dans 1950-1959 alfred-hitchcock-presente-le-crime-parfait

81ème épisode de la série Alfred Hitchcock présente, The Perfect Crime est le huitième tourné par Hitchcock lui-même (le second de cette troisième saison). Ce n’est d’évidence pas le meilleur, même si on retrouve une thématique que le cinéaste avait explorée, avec beaucoup plus de réussite, dans La Corde, dix ans plus tôt : celui de la fascination pour ce qui pourrait être un crime parfait (le thème apparaissait aussi en filigrane, avec le jeu innocent mais morbide du père et de son voisin dans L’Ombre d’un doute).

Mais on ne retrouve pas grand-chose du génie d’Hitchcock dans ce long dialogue entre un détective et un avocat, coupé par un tout aussi long flash-back. On cherche en vain cette touche éclatante qui fait de la majeure partie de ses films des monuments du 7ème art.

Le principal plaisir du film consiste à voir Vincent Price interpréter une espèce de Sherlock Holmes moderne, tout aussi sûr de son talent que le héros de Conan Doyle, mais à la part sombre beaucoup plus marquée. Détective infaillible, il reçoit la visite d’un avocat dont le client a été exécuté par la faute du détective, et qui vient avec, affirme-t-il, la preuve que ce dernier a fait une erreur, et a fait condamnée la mauvaise personne. Une preuve que le détective n’est pas prêt à recevoir de bon cœur…

 

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