Charlot déménageur (His musical Career) – de Charles Chaplin – 1914
• Titre alternatif (VO) : The Piano Movers, Musical Tramps
• Titres alternatifs (VF) : Charlot livreur de pianos, Les Déménageurs de pianos
Charlot déménageur n’est pas représentatif des mois passés par Chaplin à la Keystone : le film évoque davantage ses années Essanay ou Mutual. Moins grossier que la plupart des films Keystone, cette petite comédie d’une bobine est aussi d’une grande simplicité, dont l’humour est totalement basé sur le nouveau métier de Charlot : déménageur de piano. Le jeu d’acteur de Charplin est formidable dans cette comédie très, très drôle. Qu’il joue avec ses « muscles » (dans une petite scène irrésistible), ou qu’il dévale les escaliers d’une maison sur le derrière (il faudrait faire une étude, un jour, sur l’imagination sans borne de Chaplin face aux escaliers de toutes sortes), iln tire le meilleur des situations qu’il imagine.
Il y a aussi dans ce Charlot déménageur un gag désopilant, digne de ses meilleures courts métrages : l’âne qui tire le chariot de déménagement, emporté par le poids du piano qu’il tire, est soulevé du sol à deux reprises. C’est simple, réalisé sans trucage comme on dit, et comme l’âne s’en sort sans heurt (« aucun animal, etc, etc… »), on rit franchement devant ce plan aussi fugace qu’inattendu.
Et puis il y a le duo que Chaplin forme avec Mack Swain, qui fonctionne parfaitement bien ici. Toujours à propos des partenaires de Chaplin à l’écran, citons Charles Parrot, le futur Charley Chase, dans le rôle du patron du magasin de pianos. Est-ce un hasard ? En 1932, Laurel et Hardy seront les héros de Livreurs, sachez livrer, une courte comédie très réussie, inspirée de ce Charlot déménageur, et réalisée par James Parrott… le frère cadet de Charles.
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