Charlot garde-malade (His new profession) – de Charles Chaplin – 1914
• Titres alternatifs (VO) : The Good for nothing, Helping himself
• Titre alternatif (VF) : La nouvelle profession de Charlot, Charlot bon à rien
Encore un court qui commence dans un parc : c’est une constante dans la production Keystone. Mais cette fois, Chaplin sort assez vite du parc, pour se balader sur la jetée, à Venice. Le tournage en décors extérieurs donne une couleur particulière (une lumière, plutôt) à ce charmant court métrage qu’on aurait aimé un peu plus cruel…
Charlot s’occupe d’un homme coincé sur sa chaise roulante, et le sadique enfoui en moins espérait davantage de déboires pour ce dernier : qu’il termine dans l’océan, au moins, comme il manque de le faire à deux reprises. Peut-être rafraîchi par les critiques sévères qui ont accompagné la sortie de Charlot garçon de théâtre (dans lequel il s’acharnait littéralement sur un vieillard), il épargne quelque peu son infirme, ici.
C’est un peu frustrant, c’est vrai, mais c’est bien sympa quand même. Chaplin s’amuse qui plus est à se jouer de la morale, en utilisant sans vergogne et à son insu les « atouts » d’un véritable infirme (enfin, pas si véritable que ça…) pour récolter de quoi se payer l’alcool qu’il ne pense qu’à boire.
Le film est aussi fameux pour donner son premier rôle de premier plan à Charles Parrott (le neveu qui confie la garde de son oncle à Charlot). Parrott enchaînait jusqu’alors les participations modestes dans les films de la Keystone (y compris dans plusieurs films de Chaplin : il jouait notamment un policier dans Charlot et Fatty sur le ring, et un acteur dans Charlot grande coquette). Il n’allait pas tarder à devenir lui-même l’un des grandes stars du burlesque, sous un autre nom : Charley Chase.
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