The Tell-Tale Heart (id.) – de Jules Dassin – 1941
Un homme d’une trentaine d’années vit depuis toujours sous la coupe d’un vieillard tyrannique, qui l’a recueilli lorsqu’il avait 14 ans, et qui le considère comme un esclave, incapable de vivre seul. Totalement dépendant de lui, le jeune homme se laisse dominer et humilier depuis trop longtemps… Un soir, il entre dans la chambre du vieil homme et le tue. Mais le meurtre le hante, et les bruits de la maison lui rappellent sans cesse ceux que faisait son « maître » lorsqu’il était vivant.
C’est grâce à son travail, remarquable, sur ce court métrage (de 20 minutes) que Jules Dassin s’est fait remarquer par les producteurs, qui lui confieront dès l’année suivante les commandes de son premier long métrage, Nazi Agent. C’est incontestable : cette adaptation d’une nouvelle de Poe se distingue nettement des courts métrages de l’époque, souvent faits à la va-vite en guise de simples compléments de programme.
Dassin ne prend pas son sujet à la légère (un sujet qui évoque La Conscience vengeresse, le premier long de D.W. Griffith), loin de là, et signe un beau film d’atmosphère, qui évoque non seulement celle des œuvres de Poe, mais aussi les nouvelles fantastiques de Maupassant. C’est un petit chef d’œuvre à découvrir d’urgence.
• The Tell-Tale Heart est proposé en bonus dans le beau coffret métal édité par Warner et regroupant L’Introuvable et ses six suites.
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