Salt (id.) – de Philip Noyce – 2010
La bande annonce est vachement bien. On y trouve l’excellente idée de départ (Evelyn Salt est un grand agent de la CIA, qu’un transfuge russe inconnu accuse d’être un espion à la solde de la Russie, et qui est obligée de prendre la fuite pour prouver son innocence), et une scène de poursuite à couper le souffle (Salt, donc, fuit les agents qui la poursuivent en sautant d’un camion à un autre, sur un échangeur d’autoroute).
Le début du film est pas mal, d’ailleurs : on y trouve tout ce qu’on a vu dans la bande annonce. Mais au bout d’une demi-heure ou trois-quart d’heures, ça part en vrille. Noyce et son scénariste Kurt Wimmer, qui n’ont pas dû réaliser que leur idée de départ se suffisait largement, enchaînent sur une histoire abracadrante d’agent-triple (au moins), de 5ème colonne du XXIème siècle et de menace qui plane sur le monde entier, genre « l’ennemi est parmi nous ». Sauf que ça, on l’a déjà vu mille fois, et en mieux, que le personnage d’Evelyn Salt nous devient vite totalement indifférent (comment s’attacher à quelqu’un qu’on n’a aucune chance de comprendre, même vaguement), et qu’on devine le dénouement en quelques secondes.
C’est dommage, parce que, une fois de plus, Angelina Jolie est très bien. C’est elle qui sauve (un peu) le film, comme elle le fait trop souvent, hélas. C’est dommage aussi pour Liev Schreiber, qui est toujours parfait, ici dans un rôle qui rappelle trop celui qu’il tenait dans Un Crime dans la tête (un film nettement plus convaincant).
Cela dit, la bande annonce est vachement bien.
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