Predators (id.) – de Nimrod Antal – 2010
Précisons-le tout de suite : je suis un immense admirateur du Predator de John McTiernan, chef d’œuvre absolu du film d’action. J’attendais donc ce nouvel opus avec un certain enthousiasme, à peine teinté de méfiance. D’autant plus que le passionné Robert Rodriguez est aux manettes en tant que producteur, et que je n’avais pas capté que Nimrod Antal, qui réalise, est le même que celui qui avait signé le très raté Blindés.
Faut bien reconnaître : l’entrée en matière de ce film qui n’est ni une vraie suite (encore que…), ni un remake (encore que…) du film de McTiernan, est pour le moins bluffante. Première image : le Pianiste et fluet Adrien Brody (qui avait déjà prouvé qu’il était crédible en héros d’action dans King Kong, même s’il n’a décidément rien de Schwarzenegger) ouvre les yeux et se rend compte qu’il est en train de tomber du ciel… Il n’a que le temps d’ouvrir un parachute avant de s’écraser dans une jungle inconnue. Bientôt, d’autres parachutistes venus d’on ne sait où atterrissent avec plus ou moins de délicatesse. Aucun ne sait ce qu’il fait là. La dernière chose qu’ils se rappellent avoir vu, avant de se réveiller en pleine chute libre, c’est une lumière vive dans le ciel.
Le suspense fait long feu, puisque c’est dans la bande annonce et que c’est écrit sur l’affiche : le truc, c’est qu’ils sont arrivés sur une autre planète, et qu’ils nous refont le coup de La Chasse du Comte Zaroff, avec les Predators en chasseurs, et des hommes-gibier qui représentent tout ce que l’humanité fait de pire : tueurs, terroristes, mercenaires, kidnappeurs… et même un médecin en apparence tranquille dont personne ne se méfie parce qu’on a affaire à des tueurs, pas à des lumières…
Verdict ? Eh bien plutôt positif. Predators échoue lorsqu’il cherche à être original (le personnage de Lawrence Fishburne, franchement…), mais séduit quand il rend hommage à son modèle. Les références au film de McTiernan sont nombreuses, et donnent une furieuse envie de revoir ce sommet du cinéma d’action des années 80.
Sans atteindre ce niveau (ni même celui du mésestimé Predator 2), le film de Nimrod Antal redonne un coup de jeune à une franchise qui radotait depuis quelque temps. C’est con-con, mais diablement efficace.
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