Charlot et la somnambule (Caught in the rain) – de Charles Chaplin – 1914
• Titres alternatifs (VO) : At it again, Who got stung ?, In the park
• Titres alternatifs (VF) : Un béguin de Charlot, Charlot est encombrant
C’est le premier film dont Chaplin peut assumer totalement la paternité. Après Charlot et le chronomètre, son coup d’essai plutôt prometteur, et Charlot garçon de café, qu’il co-signe avec Mabel Normand, Charlot et la somnambule est entièrement écrit et mis en scène par Chaplin. De là à dire que le film marque la vraie naissance d’un auteur génial, il y a un large fossé que je me garderai bien de franchir : c’est une étape importante dans la carrière de Chaplin, certes, mais pas plus qu’une demi-douzaine d’autres films tournés au cours des premiers mois de cette années 1914, à la Keystone.
Cette petite comédie est drôle et enlevée, et bourrée de charme, mais on sent que Chaplin n’a pas voulu prendre de risque, et prouver que Sennett pouvait continuer à lui confier les clés de ses futurs films. Le film commence ainsi dans un parc (comme Charlot et le chronomètre, et beaucoup de films burlesques : le film de parc est un genre en soi, à cette époque), et se termine dans un hôtel (comme Charlot à l’hôtel).
Entre temps, Charlot aura profité de la première occasion pour descendre quelques verres… et Chaplin aura profité de la première occasion pour jouer ce que tout le monde attendait de lui : l’ivrogne. Avant même d’être engagé par Sennett, alors qu’il n’était qu’un comédien de music-hall, Chaplin s’était taillé une réputation flatteuse en jouant (comme personne) ce type de personnages.
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