Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Archive pour le 10 novembre, 2010

Mabel au volant (Mabel at the Wheel) – de Mabel Normand et Mack Sennett – 1914

Posté : 10 novembre, 2010 @ 7:41 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, NORMAND Mabel, SENNETT Mack | Pas de commentaires »

Mabel au volant (Mabel at the Wheel) - de Mabel Normand et Mack Sennett - 1914 dans 1895-1919 mabel-au-volant

• Titres alternatifs (VO) : A hot finish, His daredevil queen

• Titres alternatifs (VF) : Charlot et Mabel au volant, Charlot coureur automobile, Charlot contre Mabel, Charlot et Mabel aux courses

Chaplin avait été embauché à la Keystone pour remplacer Ford Sterling, la star maison, qui s’apprêtait à partir vers d’autres horizons. Il vient effectivement de partir lorsque Mabel Normand s’apprête à tourner ce film, dans lequel il devait jouer le rôle du méchant. Sennett, en grand patron, impose donc à Chaplin de reprendre le rôle. Mais pas à sa manière : en singeant Sterling, et en reprenant ses attributs, redingote et barbiche… On l’imagine bien, cette expérience n’a pas rendu Chaplin heureux. Lui qui, dès ses débuts, a cherché à imposer sa propre vision du cinéma, se retrouvait à imiter un comique pour lequel il n’avait d’ailleurs pas une grande admiration.

Il obtempère toutefois, mais il a raconté par la suite que les rapports avec Mabel et Sennett n’ont pas été faciles sur ce tournage, Chaplin s’arrêtant même de travailler au milieu d’une scène, en signe de mécontentement. Le résultat est, en ce qui le concerne, assez déroutant : Chaplin « fait » en effet du Ford Sterling, et son génie est quasi invisible. Son rôle n’est toutefois pas inintéressant : c’est sans doute la seule fois où il incarne un vrai méchant, qui n’hésite pas à enlever le fiancé de la belle, et à saboter la course à laquelle participe Mabel. Le film aura du bon pour Chaplin : quelques mois après ses débuts à la Keystone, son succès était de plus en plus important auprès du public. Et pour s’assurer qu’il ne partirait pas, Sennett a dû le laisser diriger lui-même ses films, ce qu’il voulait faire depuis ses débuts, et qu’il fera dès son film suivant : Twenty minutes of love.

Aujourd’hui, on juge le film essentiellement par rapport à la performance de Chaplin (logique d’ailleurs : sans sa présence à l’écran, il y a de fortes chances pour que le film ait disparu corps et âmes), mais c’est bien dommage : Mabel at the Wheel est une excellente comédie. Pas réellement originale, mais rythmée et très attachante. Mabel Normand y incarne donc la fiancée d’un pilote automobile (Harry McCoy), qui repousse les avances d’un homme très entreprenant (Chaplin), et qui décide de piloter elle-même la voiture de son fiancé, lorsque ce dernier est enlevé par Chaplin. Le méchant fera tout pour empêcher la belle de s’imposer. Pourquoi ? Pas pure méchanceté…

Charlot marquis (Cruel, cruel love) – de George Nichols – 1914

Posté : 10 novembre, 2010 @ 7:31 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, NICHOLS George | Pas de commentaires »

Charlot marquis (Cruel, cruel love) - de George Nichols - 1914 dans 1895-1919 charlot-marquis

• Titres alternatifs (VO) : Lord Helpus

• Titres alternatifs (VF) : Charlot fou d’amour, Charlot veut en finir

Curieux film, que ce court métrage pas vraiment drôle, mais vraiment différent de tout ce que Chaplin a pu jouer par ailleurs. Ici, il ne joue pas le vagabond, mais un bourgeois très amoureux de sa femme, vivant dans une belle demeure avec des domestiques. Le problème, c’est que sa femme (Minta Durfee) est très jalouse, et qu’elle s’est mise en tête que son homme avait une relation avec la bonne. Alors elle le met à la porte, sans lui laisser une chance de s’expliquer. Désespéré, Charlie décide d’en finir, et avale ce qu’il croit être du poison. Ce qui donne l’occasion à Chaplin d’en faire des tonnes (on lui demandait de remplacer Ford Sterling, à la Keystone, et il a certainement fait beaucoup d’effort, pour ce film…), dans le genre du gars persuadé qu’il est en train de mourir. Bien sûr, le spectateur sait qu’il n’a avalé que de l’eau…

Pendant ce temps, Minta réalise qu’elle s’est trompée, et que son mari va commettre l’irréparable. Suit une course contre la montre, et un montage alterné effréné, clin d’œil explicite aux courts métrages que Griffith tournait au début des années 10, et qui faisaient de ce montage alterné le principal outil pour créer le suspense. Ici, le principe est strictement le même, mais c’est évidemment pour rire…

Charlot est trop galant (His Favorite Pastime) – de George Nichols – 1914

Posté : 10 novembre, 2010 @ 7:22 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, NICHOLS George | Pas de commentaires »

Charlot est trop galant (His Favorite Pastime) - de George Nichols - 1914 dans 1895-1919 charlot-est-trop-galant

• Titres alternatifs (VO) : The Bonehead, Charlie’s reckless fling, Reckless fling

• Titres alternatifs (VF) : Charlot entre le bar et l’amour

Ce film court (une seule bobine) est en fait divisé en deux parties. La seconde est assez classique : on y voit une nouvelle fois Charlot y faire les yeux doux à une jeune femme, dans le dos d’un mari très remonté. Rien de bien neuf à l’horizon, donc, si ce n’est la présence de Peggy Pearce, actrice tombée dans l’oubli, mais qui fut la première relation amoureuse sérieuse de Chaplin à Hollywood. Ce film est le seul qu’ils aient tourné ensemble. Cette partie « vaudevillesque » vaut aussi pour quelques gags mémorables de Chaplin : l’acteur nous offre surtout une magnifique chute d’un escalier, avec un rétablissement parfait sur un canapé…

Mais le film vaut surtout pour sa séquence d’ouverture, dans laquelle Charlot fait preuve d’une cruauté réjouissante ! Dans un bar, il sirote une bière devant un Fatty Arbuckle assoiffé,  et lui fait croire qu’il va partager son verre, avant de le finir tranquillement avec un sadisme qu’on lui a rarement vu…

Plus discutable, par contre, la présence de deux personnages de noirs très caricaturaux, interprétés par des acteurs blancs dont le visage a été peint en noir… On se croirait dans Tintin au Congo, mais comme on dit : faut remettre dans le contexte.

Charlot aime la patronne (The Star Boarder) – de George Nichols – 1914

Posté : 10 novembre, 2010 @ 7:11 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, NICHOLS George | Pas de commentaires »

Charlot aime la patronne (The Star Boarder) - de George Nichols - 1914 dans 1895-1919 charlot-aime-la-patronne

• Titres alternatifs (VO) : The Hash-house hero, The Landlady’s pet, In love with his landlady, The Fatal Lantern

• Titres alternatifs (VF) : Charlot pensionnaire, Charlot cherche un mari

Charlot est l’un des locataires d’une pension, et flirte avec la patronne dans le dos de son mari. Mais leur enfant est là, avec son appareil photo, et surprend les deux amants dans des situations très compromettantes. Lors d’une soirée diapos, il glisse malicieusement ses clichés dans le lot…

George Nichols n’est décidément pas un réalisateur débordant d’imagination : son film ne sort jamais des sentiers battus, et seul Chaplin parvient, à quelques occasions à nous décrocher un rire : Charlot s’essayant au tennis (un sport auquel Chaplin s’adonnera jusqu’à un âge avancé), le même ratant une marche d’escalier, et surtout son regard paniqué lorsqu’il découvre les fameuses photos compromettantes, projetées devant tous les pensionnaires… et le patron.

Mais de véritables gags, il n’y en a pas à l’affiche de ce petit film sympathique, mais dispensable, le dernier de Chaplin dirigé par Nichols. Et ce n’est pas un mal.

Charlot danseur (Tango Tangles) – de Mack Sennett – 1914

Posté : 10 novembre, 2010 @ 6:50 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, SENNETT Mack | Pas de commentaires »

Charlot danseur (Tango Tangles) - de Mack Sennett - 1914 dans 1895-1919 charlot-danseur

• Titres alternatifs (VO) : Charlie’s recreation, Music-hall, A Tango Tangle

• Titres alternatifs (VF) : Charlot au bal, Charlot au music-hall

Les scénarios, à la Keystone, n’étaient pas toujours très élaborés, il faut bien le reconnaître. Pour Tango Tangles, le patron Mack Sennett a beau prendre les choses en main, il ne s’embarrasse que d’une vague trame : trois hommes se disputent les charmes de l’employée du vestiaire, lors d’une soirée de danse. Pour le reste, Sennett fait confiance à ses vedettes. Il embarque Chaplin, Ford Sterling et Roscoe Arbuckle dans un dancing de Venice, et leur lâche la bride, comptant sur leur sens de l’improvisation.

A ce petit jeu, Arbuckle se révèle étrangement en retrait, Sterling fait ce qu’il sait faire (grimacer et sauter dans tous les sens), mais c’est évidemment Chaplin qui emporte la mise. D’autant plus facilement que son personnage est très visiblement ivre, et que Chaplin « fait l’ivrogne » mieux que quiconque (ce qui était le cas avant même de tourner pour le cinéma, à en croire les chroniques d’époque évoquant ses performances sur scène). Reste alors pour Sennett à filmer ses acteurs, faisant les pitres devant le regard amusé des vrais danseurs.
Pas grand-chose à se mettre sous la dent, toutefois, si ce n’est l’une des rares occasions de voir Chaplin « au naturel », sans moustache ni costume de scène.

Charlot fait du cinéma (A Film Johnnie) – de George Nichols – 1914

Posté : 10 novembre, 2010 @ 6:40 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, NICHOLS George | Pas de commentaires »

Charlot fait du cinéma (A Film Johnnie) - de George Nichols - 1914 dans 1895-1919 charlot-fait-du-cinema

• Titres alternatifs (VO) : Million Dollar Job, Movie Nut, Charlie at the Studio

• Titres alternatifs (VF) : Piqué du cinéma

Encore un film important dans la carrière de Chaplin. Pas parce que, pour la première fois, c’est George Nichols qui officie derrière la caméra (Chaplin affirmait que Nichols n’était pas plus que Henry Lehrman ouvert à ses propositions, et qu’il se contentait de faire ce que Sennett attendait de lui, dans le plus pur style de la Keystone). Pas non plus parce que le film propose des gags particulièrement originaux : ce n’est pas le cas, même si le personnage de Charlot se révèle de plus en plus drôle, surtout dans la première séquence, qui se déroule dans un cinéma : notre héros y assiste, enthousiaste, à la projection d’un film avec en vedette une actrice de la Keystone qu’il rêve de rencontrer. Mis à la porte du cinéma après y avoir semé la zizanie, il se dirigera d’ailleurs vers le studio pour tenter d’approcher la vedette…

A Film Johnnie est surtout mémorable parce qu’il est le premier des films de Chaplin à dévoiler l’envers du décor. Charlot évoluera de nouveau dans des décors de cinéma dans trois autres courts métrages en 1914, 1915 et 1916 : The Masquerader (encore à la Keystone), His New Job (à la Essanay) et Behind the Screen (à la Mutual). Il faut dire que ce thème permettait de tourner à l’économie : pas besoin de créer des décors ou de déplacer une équipe en extérieur, tout était disponible sur place, et les techniciens font de parfaits figurants (la production maison est d’ailleurs souvent bien plus dépouillée…).

Le film est très agréable, et souvent drôle, mais il est surtout fascinant : un siècle après, il s’agit d’un témoignage précieux dévoilant les conditions de tournage des petites comédies burlesques que la Keystone, et d’autres studios, tournaient à la chaîne à cette époque. Quelques stars maison (Ford Sterling, Roscoe Arbuckle…) apparaissent par ailleurs dans leur propre rôle.

 

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