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Strange Days (id.) – de Kathryn Bigelow – 1995

Classé dans : 1990-1999,BIGELOW Kathryn,FANTASTIQUE/SF — 26 août, 2010 @ 17:00

Strange Days (id.) - de Kathryn Bigelow - 1995 dans 1990-1999 strange-days

J’avais gardé un meilleur souvenir de ce film de S.F. signé Kathryn Bigelow, et écrit par son ex, James Cameron. La réalisatrice n’a rien à se reprocher d’ailleurs : sa caméra est toujours aussi virtuose, et la belle insuffle un souffle et un rythme parfait, réinventant même avec beaucoup d’efficacité l’utilisation de la caméra subjective, notamment lors d’une longue séquence d’ouverture mémorable. Cette séquence est doublement réussie : d’abord parce qu’elle nous met littéralement à la place d’un petit truand en plein casse dont l’issue lui/nous sera fatal ; ensuite parce qu’elle pose les bases visuelles des nombreuses séquences similaires à venir.

Le style « coup de poing » de Bigelow ne vampe jamais ni l’histoire, ni les personnages. Au contraire : la caméra est toujours au service de l’intrigue et de l’intensité dramatique. En cela, Strange Days est une grande réussite. Le contexte du film (la veille de l’an 2000) est également joliment illustré, la réalisatrice nous montrant par petites touches discrètes la violence et l’insécurité galopantes dans les villes. Jamais elle n’appuie le trait de ce qui est pourtant le sujet principal du film : le mal-être et la tentation que l’on a de trouver refuge dans « autre chose ».
Les acteurs non plus n’ont rien à se reprocher, et surtout pas Ralph Fiennes, comédien aussi intense en nazi impitoyable (La Liste de Schindler) qu’en monsieur tout le monde dépassé par les événements (Quizz Show) ou en diplomate ravagé par la mort de sa femme (The Constent Gardener) ; en ancien flic devenu une loque limite junkie, Fiennes est formidable. Ni la trop rare Angela Basset, personnage apparemment un peu en retrait, mais d’une grande richesse : à la fois dure et féminine, fragile et déterminée, forte et amoureuse… Et quel coup de pied !

Hélas, trois fois hélas, il y a le scénario qui est certes bourré de qualités, et d’une grande richesse thématique. Mais qui est aussi bourré de clichés et de codes mille fois rabâchés, et souvent bien mieux. Il ne faut pas attendre longtemps avant de douter de la dévotion de Tom Sizemore pour son « pote » ; les flics pourris ne sont guère mieux servis (même s’ils sont incarnés par de bons acteurs : Vincent d’Onofrio et William Fichtner) ; pas plus que le grand méchant du film, joué par un Michael Wincott qui fait… du Michael Wincott, avec toujours autant de charisme et un air aussi méchant…

Ces clichés parfois hénormeux gâchent un peu le plaisir, mais Strange Days est bel et bien un film de Kathryn Bigelow : profondément divertissant, et bien plus complexe qu’il n’y paraît…

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